Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont alerté, mercredi 10 avril 2019, sur la pratique de l’élevage des bovidés par des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dans le parc national des Virunga (Nord-Kivu).
Dans un communiqué, le commandant de l’opération Sokola 2, le général Ychaligonza Nduru Jacques, indique que l’armée a découvert cette pratique en début du mois lors d’une patrouille de combat à Kamatembe, au pied du mont Nyamulagira, en profondeur du parc des Virunga.
« Lors de cette patrouille, il a été constaté que l’ennemi (FDLR) a bel et bien été mis hors d’état de nuire dans toute la zone se trouvant au pied du mont Nyamulagira ; plusieurs de ces bivouacs détruits par les Forces armées de la République Démocratique du Congo, y compris son noyau dur à Kamatembe. En outre, la patrouille a repéré un troupeau important de vaches (Ndlr : plus de 2000 têtes) en plein parc qu’elle considère appartenir aux FDLR », lit-on dans ce communiqué.
L'armée avait accusé en février dernier, les rebelles FDLR d'abattre les animaux dans cette aire protégée.
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L’armée a demandé à quiconque aurait des informations sur ce troupeau des vaches de les fournir auprès de l’organisation des éleveurs du Nord-Kivu.
Le parc des Virunga riche en végétations et espèces animales est de plus en plus envahi par les riverains mais également par les rebelles étrangers et miliciens locaux qui sont combattus par l’armée depuis plusieurs années.
« À part l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et son personnel, le secteur opérationnel Sokola 2 ne tolèrera aucune présence humaine dans le parc national des Virunga et, moins encore, celle des vaches car tout Congolais digne a le devoir de protéger ce patrimoine », ajoute le document.
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Les rebelles FDLR, très actifs dans le parc des Virunga, sont soupçonnés d’être les auteurs des tueries de plus de 30 personnes, ces deux derniers mois, dans la ville de Goma et ses environs. Le parc est frontalier au nord (territoire de Nyiragongo) avec la ville. Mais le porte-parole de l’opération Sokola 2, le major Ndjike Kaiko Guillaume, estime qu’il est prématuré d’attribuer ces tueries aux FDLR car l’identité des meurtriers n’est toujours pas connue.
Jonathan Kombi