L'interdiction d'exploitation minière aux militaires par le lieutenant général Gabriel Amisi Kumba, chef d'état-major général adjoint des FARDC en charge des opérations et renseignements, est saluée par Me Erick Tshimanga Mukendi, juriste et expert en droit minier et des affaires. Il parle d'un signal fort dans le cadre de la lutte contre l'exploitation illégale des minerais dans la partie Est du pays.
" La présence illégale de ces éléments FARDC et de la PNC dans les sites miniers artisanaux ou autres ainsi que leur immixtion ou implication quelconque dans la chaîne d'exploitation, de commercialisation et d'exportation des produits miniers artisanaux ou autres ont été au cours de dernières décennies à la base des difficultés avérées dans l'application des dispositions de la loi minière et ses mesures d'application sus vantées, ainsi que de différents accords régionaux et internationaux en matière de lutte contre l'exploitation des minerais....", dit-il
Cet expert en droit minier et des affaires souhaite que cette interdiction soit suivie des mesures répressives "afin de dissuader de manière définitive tous les auteurs ou complices de ces pratiques" qui, pour lui, "occasionnent des pertes en recettes publiques inestimables subies chaque année par l'État congolais".
Erick Tshimanga Mukendi encourage la Commission de Lutte Contre la Fraude Minière (CNLFM), d'user fermement de toutes ses prérogatives et attributions en appréhendant toutes personnes civiles ou militaires, auteurs ou complices de toutes formes de fraude, afin de les mettre à la disposition de la justice civile ou militaire.
Lors de sa mission d'inspection et d'évaluation des troupes, le lieutenant général Gabriel Amisi a déclaré avoir "palpé du doigt les tracasseries militaires" longtemps décriées par la société civile.