Le président Félix Tshisekedi effectuera, du mercredi 3 au vendredi 5 avril, sa première visite officielle aux Etats-Unis où les autorités ont imposé des sanctions financières à l'encontre des responsables de la centrale électorale de la République démocratique du Congo (RDC) pour "corruption", liée au processus électoral.
Le programme communiqué ce mardi 26 mars par le Département d'Etat américain ne prévoit à ce stade, aucune rencontre avec le président américain, Donald Trump.
Lors d'un point de presse, le porte-parole du Département d'Etat américain, Robert Palladino, a annoncé que le président congolais rencontrera le secrétaire d'État, Mike Pompeo, mais n'a pas annoncé de tête-à-tête avec le président Donald Trump. Conformément au protocole ordinaire, Trump reçoit régulièrement des chefs d'Etat en visite dans son pays.
"Nous partageons l'intérêt du président Tshisekedi à développer un partenariat solide entre les États-Unis et la République démocratique du Congo", a déclaré le porte-parole.
Il a affirmé que Washington est "déterminé" à travailler avec Tshsekedi "pour faire avancer son programme de lutte contre la corruption, renforcer l'Etat de droit, renforcer la sécurité, protéger les droits de l'homme et promouvoir la croissance économique grâce à une augmentation des investissements étrangers".
Tshisekedi embarquera des jeunes entrepreneurs congolais dans sa délégation, a-t-on appris de la présidence. Le cinquième président de l'histoire de la RDC visitera les Etats-Unis après un bref passage de son rival politique, l'opposant Martin Fayulu.
Ce dernier conteste la victoire de Tshisekedi (environ 38 %) à la présidentielle du 30 décembre 2018 - scrutin entaché de nombreuses irrégularités et soldé par des résultats contestés par l'Eglise Catholique. Autoproclamé "président légitime de la RDC" , Martin Fayulu, qui réclame la "vérité des urnes" par le recomptage des voix, a récemment prévenu qu'il y aura un "soulèvement populaire" pour "faire triompher la vérité des urnes".
Christine Tshibuyi