La société civile a dénombré 25 personnes déjà tuées, à Goma (Nord-Kivu), par des hommes armés non identifiés, depuis début février dernier.
Ces personnes ont été tuées essentiellement dans les quartiers situés au nord et à l’ouest de la ville, à savoir Majengo, Mugunga, Ndosho et Kyeshero. Plusieurs autres habitants de ces quartiers ont été enlevés par les assaillants, selon la société civile.
« La Coordination urbaine de la société civile des forces vives de la ville de Goma est très préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire caractérisée par des tueries et kidnappings. Notre structure citoyenne a enregistré du 5 février au 3 mars 2019, plus de 22 cas de tueries des civils et plusieurs cas de kidnappings dans la ville de Goma », dit la société civile dans un communiqué.
Trois personnes ont été encore tuées, lundi la nuit, à Majengo et à Ndosho. Cette série de tueries crée une « psychose totale à partir de 18h » au sein de la population, souligne la société civile.
« Nous enregistrons maintenant autour de 25 personnes tuées et d'autres kidnappées. La population est en train de regretter ce terrorisme qui est entré dans la ville de Goma. Nous disons trop c’est trop. Nous demandons aux services de sécurité de renforcer la stratégie et l’identification des personnes à travers les chefs des cellules parce que nous ne voulons pas arriver au pire. La population va se prendre en charge », a expliqué à ACTUALITE.CD, Marrion Ngavo, président de la société civile de Goma.
Une vive tension a été observée dans la journée au quartier Ndosho où la population a manifesté sa colère suite aux tueries à répétition.
Patrick Maki