Six personnes ont été tuées par des hommes armés dans la nuit de mercredi à ce jeudi 21 février 2019 au quartier Ndosho (ouest), en commune de Karisimbi. Ces nouvelles tueries interviennent moins d’une semaine après celles de huit personnes toujours à Ndosho et Mugunga.
Une dizaine de personnes ont été aussi kidnappées par les assaillants selon les sources locales.
« C'était hier au tour de 19 heures que des personnes armées habillées certaines en tenue militaire et d'autres en civil ont opéré au niveau du rond-point Ndosho. Elles ont récupéré certaines personnes de là. Elles ont aussi tiré des coups des balles. Deux personnes ont été tuées sur place. Trois autres personnes ont été trouvées mortes alors qu’elles étaient amenées dans le parc des Virunga [Ndlr : qui est proche du quartier Ndosho]. Nous apprenons qu'un autre corps a été retrouvé dans le Nyiragongo. Ce qui fait provisoirement six morts », a expliqué à ACTUALITE.CD Marion Ngavo, président de la société civile de Goma.
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Le maire de Goma qui confirme ces nouvelles tueries donne un bilan moins lourd.
« Il y a eu trois morts au quartier Ndosho et un corps a été retrouvé dans la chefferie de Bukumu. Selon le rapport du chef de quartier, il y a onze personnes emportées mais je ne connais pas si on vient de retrouver les corps dans le parc des Virunga », a dit Timothée Mwisa Kense, maire de Goma.
« On ne comprend rien. Ça doit être des gens qui sont campés dans le parc des Virunga. C'est à la police de nous déterminer qui sont ces hommes », a ajouté le maire.
L’activisme des hommes armés s’est intensifié dans la partie ouest de Goma qui est proche du parc des Virunga où les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) sont actifs. Plusieurs sources affirment que les personnes enlevées la nuit de mercredi à Goma auraient été achevés dans le parc.
« Nous regrettons cette insécurité qui surgit à l'ouest de la ville. Il n’y a pas longtemps à Mugunga, il y a eu six morts. Nous regrettons ça parce que ces quartiers ont accueilli tous ceux qui ont fui l'insécurité à Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Et malheureusement ce fléau revient après les élections. Nous rappelons au gouvernement qu'il a dans sa charge la sécurité des personnes ainsi que de leurs biens », s’est alarmé le président de la société civile.
L’armée avait annoncé en début de semaine son intention de renforcer la police dans la sécurisation de la partie ouest de Goma.
« Désormais, l'armée va appuyer la police nationale congolaise dans sa mission de sécurité publique. Le commandant de la 34e région militaire, le Général de brigade Edmond Ilunga Mpeko dit qu'il va bien appuyer la police. Il promet cette fois-ci d'avoir un œil très regardant sur toutes ces opérations et de mettre tous les moyens possibles pour que pareille chose n'arrive plus », avait déclaré le major Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole de la 34e région militaire.
Jonathan Kombi