Ituri : le député Gracien Iracan attend du prochain gouvernement l’éradication de FRPI

Un village incendié par les miliciens à 10Km de Nizi, Djugu (Photo ACTUALITE.CD)

La province de l’Ituri (nord-est) attend du prochain gouvernement de la République l’éradication des groupes armés, en l’occurrence la milice FRPI (Forces de résistance patriotique de l’Ituri) qui sévit depuis une dizaine d’années dans le territoire d’Irumu, au sud de Bunia, a déclaré ce jeudi le député national Gracien Iracan.

L’élu de l’Ituri propose avant tout la « restauration totale de l’autorité de l’Etat » dans cette partie du pays.

« Nous traversons la situation de violence en Ituri. Il y a le groupe armé FRPI [Forces de résistance patriotique de l’Ituri] qui a plus de 10 ans au sud d’Irumu. C’est inadmissible dans un pays qu’on ait un groupe armé qui peut opérer librement pendant plus de 10 ans. Qu’est-ce qu’il y a comme problème ? Jusque-là le gouvernement ne sait pas résoudre un conflit d’un groupe armé. S’ils [Ndlr : miliciens] ont des revendications, en tant que fils congolais, le gouvernement en a les moyens pour les résoudre », a expliqué à ACTUALITE.CD, le député Gracien Iracan.

L’ancien leader de FRPI, Justin Banaloki alias Cobra Matata, accusé par l’État congolais des « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », avait été transféré, en janvier 2015, à Kinshasa, après son arrestation par le commandement militaire opérationnel de l’Ituri.

«Nous voulons cette fois-ci qu’on amène les préoccupations de la population auprès de l’exécutif et qu’il y ait des réponses pratiques par la prise en charge des revendications en rapport avec le développement », a ajouté Iracan qui plaide pour des « dirigeants qui vont travailler pour le bien de la communauté ».

Avec sa population évaluée à plus de 4 241 236 habitants (2006), l’Ituri est en proie à des violences armées aussi dans le territoire de Djugu après l’éclatement des conflits communautaires en décembre 2017 qui ont fait, selon les autorités, une centaine de morts, des milliers de déplacés ainsi que des villages entiers incendiés.

Patrick Maki