L’armée a donné, ce lundi 4 février, un bilan à mi-parcours de 50 miliciens tués en un mois au cours des opérations contre les groupes armés dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Les forces armées congolaises avaient annoncé, en janvier dernier, la mort de dix combattants FDLR dans cette région.
Une trentaine d’armes sont récupérées et 28 dépendants des combattants ont été remis au service de DDRRR (désarmement, démobilisation, rapatriement et réintégration) de la MONUSCO, annonce le porte-parole de l’armée.
« Nous avons neutralisé une cinquantaine d'éléments de tous les groupes armés. Je parle ici de APCLS, Nduma Defense of Congo, CNRD, FOCA, Nyantura. Nous avons récupéré une trentaine d'armes, tout calibre. Sur le plan du droit international humanitaire, nous avons récupéré 28 dépendants des groupes armés que nous avons remis à la MONUSCO à travers le DDRRR mais, aussi, nous avons remis à cette structure un autre combattant mineur », a déclaré le major Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de l’opération sokola 2 au Nord-Kivu.
Les opérations militaires contre les groupes armés dans le territoire de Masisi rappellent la correspondance du ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, à la patronne de la MONUSCO, Leila Zerrougui, qui évoquait le déplacement des combattants FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), de Masisi vers le Sud-Kivu, en vue de former une coalition pour attaquer le Rwanda à partir de la RDC. M. Atama demandait ainsi l’appui des forces de la mission de l’ONU aux FARDC pour contrecarrer le « projet macabre ».
Mais, la MONUSCO exclut toute attaque armée contre ces FDLR qui, d’après Zerrougui, sont accompagnés « des familles et enfants » mais privilégie l’option de désarmement.
Jonathan Kombi