Alain-Daniel Shekomba a décidé de quitté définitivement la course à la présidentielle du 30 décembre. Pour lui, les jeux sont déjà faits. Il dit avoir perçu les signes et les manifestations publiques de la fraude.
« Les expérimentations hasardeuses et les prestidigitations de la CENI au plan technique et opérationnel depuis plus de deux ans et le rôle plus que partisan des acteurs institutionnels avant, pendant et après la campagne électorale ainsi que les manœuvres militaires incongrues en cours, commanditées par le gouvernement en place, plantent tous les décors d’un plébiscite et d’une parodie d’élections que je ne saurais cautionner, en tant que candidat, électeur et citoyen congolais », a-t-il dit.
Il a également rejeté le renvoi des élections en mars 2019 pour Beni, Butembo et Yumbi.
« Par ailleurs, je lance un appel pathétique à toutes les Congolaises et à tous les Congolais qui croient en une autre piste de solution pour un changement véritable de système politique, l’instauration d’un État de droit, le rétablissement définitif de la paix et de justice sociale de suivre assurément les recommandations des acteurs crédibles, constants, cohérents, fidèles et en permanence plus proches de la misère et de la pauvreté des populations congolaises dont le Docteur Mukwege, co-lauréat du Prix Nobel de la Paix 2018, et le collectif des associations de la société civile auxquels je joins ma voix et mon engagement pour dire NON aux deux rendez-vous électoraux du 30 décembre et du mois de mars prochain, fixés par la Céni », a-t-il ajouté.
Shekomba s’est illustré par des démonstrations sur une éventuelle tricherie à partir de la machine à voter par le code QR. Candidat, il disait, qu’une fois élu, sa première tâche serait de faire un audit général de l’Etat.
« Je suis candidat parce que je pense avoir identifié certains problèmes dans mon pays qui nécessitent des solutions. Le premier problème, c’est la défaillance totale de l'État, dû au fait que la corruption et l’irresponsabilité ont été placées en mode par le gouvernement. Donc il faut arrêter cette méthode de gestion pour pouvoir rétablir l’autorité de l'État. La deuxième chose, c’est la sécurité du territoire, et la sécurité des populations. Il faut apporter une solution à cela et, aussi, il faut assurer la distribution équitable des richesses parce qu’il est anormal que dans un pays aussi riche comme la RDC, qu’on ait 80% de la population congolaise qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté », disait-il à ACTUALITE.CD