RDC-Elections : "Les autorités doivent empêcher une situation extrêmement volatile de devenir incontrôlable" (HRW)

Arrivée de Ramazani Shadary, candidat du FCC à Kindu.

A moins d'une semaine de la tenue des élections, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) appelle les autorités congolaises à empêcher la situation "volatile" suite aux incidents qui ont émaillé la campagne électorale qui se clôture le 21 décembre.

HRW accuse les forces de l'ordre d'avoir utilisé des "balles réelles" contre notamment la délégation de campagne de Martin Fayulu, candidat président de la coalition Lamuka, à Lubumbashi et Kalemie, tuant cinq personnes.

"Les forces de sécurité congolaises enflamment une situation déjà tendue en utilisant une force excessive contre les rassemblements de campagne de l’opposition. Moins d’une semaine avant la date des élections, les autorités doivent empêcher une situation extrêmement volatile de devenir incontrôlable", a déclaré Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch dans un rapport publié ce lundi.

A Lubumbashi où le meeting de Fayulu n'a pas pu se tenir à la Cité des jeunes, dans la commune Kampemba, HRW accuse le gouverneur du Haut-Katanga, Célestin Pande, d'avoir incité ses partisans à commettre des actes de violence contre les partisans de Fayulu.

L'ONG estime que la MONUSCO devrait déployer des soldats de maintien de la paix dans les points chauds prévisibles dans les villes où il y a des risques de violence pendant les événements de la campagne et le jour du scrutin.