RDC : Bloqué à Goma, Fayulu annonce qu'il va poursuivre sa campagne électorale

De gauche à droite : Eve Bazaiba, Adolphe Muzito, Martin Fayulu, Kyungu Wa Ku Mwanza et Muhindo Nzangi en conférence de  presse à Goma.

Martin Fayulu a exprimé, ce jeudi 13 décembre 2018, sa détermination à poursuivre sa campagne électorale à travers le pays, après des entraves qu’il a connues pour son arrivée à Kindu (Maniema) et Kolwezi (Lualaba) et son meeting perturbé ou empêché à Lubumbashi (Haut-Katanga) et Kalemie (Tanganyika).

De Goma où il se trouve, le candidat de Lamuka explique les difficultés au cours de sa campagne par sa "popularité" dans l'est du pays qui gêne le pouvoir.

"Je vais continuer la campagne. Je ne pense pas qu'à l'Équateur, ils vont m'empêcher. Ils ont eu honte de l'est suite aux démonstrations que nous avons faites. Ils pensaient que l'est était leur fief mais ce n'est pas le cas. Et c'est pour cela qu'ils ne voulaient pas avoir honte de Lubumbashi, de Kindu, de Kolwezi. Shadary n'a rien reçu à Lubumbashi. Nous continuons, j'espère qu'ils ne vont pas nous arrêter", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Goma.

Au moins 3 partisans de Lamuka ont été tués mercredi à Kalemie, lors de l'arrivée de Fayulu, selon Pierre Lumbi Okongo, directeur de campagne du candidat. Deux autres ont été tués mardi à Lubumbashi, d'après l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ).

Martin Fayulu appelle à une enquête de la communauté internationale.

"Nous interpellons la communauté internationale. Il y a des gens aussi mal intentionnées qui disent que Fayulu et Lamuka veulent que le 23 qu'il y ait chaos et que les gens cassent les bureaux. Non, Fayulu et Kamuka n'ont pas dit ça. Que la communauté internationale fasse l'enquête", a-t-il lancé.

La France a appelé mercredi les autorités congolaises à faire la lumière sur les attaques du cortège de Fayulu. Lundi, Pierre Lumbi Okongo, directeur de campagne de Martin Fayulu, a accusé le pouvoir de planifier l’arrêt du processus électoral. Un des entrepôts centraux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été incendié tôt ce jeudi 13 décembre, à Kinshasa. Les autorités privilégient une "piste criminelle".

Jonathan Kombi