RDC: La MP appelle ses membres à ne pas céder aux "provocations programmées"

Alain Atundu / Ph. Pascal Mulegwa

Accusée d'instrumentaliser ses militants contre les candidats de l'opposition à l'élection présidentielle du 23 décembre, la Majorité présidentielle (MP) a appelé, lundi 10 décembre 2018, ses membres à ne pas céder aux provocations "programmées".

"La Majorité présidentielle appelle les membres du FCC (Front commun pour le Congo) à ne pas céder à ces provocations programmées pour ne pas hypothéquer dangereusement tous les efforts consentis par le président durant des années pour aboutir à l'organisation d'élections crédibles", écrit la Majorité dans un communiqué signé par son porte-parole, Alain Atundu Liongo.

Entamée depuis le 22 novembre dans le calme, la campagne électorale a été émaillée des violences la semaine dernière dans la province du Kasaï Oriental et la province du Maniema, fief d'Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat du FCC.

Dimanche, des violences ont opposé des partisans du candidat d'opposition Martin Fayulu et des militants se réclamant du FCC, près de l'aéroport de Kindu, chef-lieu du Maniema.

Des militants de l'opposition se sont également affrontés avec la police qui les dispersait aux moyens de gaz lacrymogène.

Ces violences ont fait "huit blessés graves dont quatre par balle réelle", selon  l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj).

Le même jour, des militants de la plateforme électorale de Fayulu ont été accusés d'avoir perturbé un meeting du candidat Félix Tshisekedi, à Bunia, chef-lieu de l'Ituri.

Ces incidents ont été "provoqués" par les "ennemis de la démocratie et du peuple congolais dans le but inavoué de laisser, à l'opinion internationale, l'impression fictive d'un chaos électoral (...) pour bloquer net le processus électoral et imposer une transition sans Kabila", ajoute le communiqué.

Christine Tshibuyi