Shadary à Mbandaka : les électeurs ont exigé routes, électricité et eau potable

Photo ACTUALITE.CD

14 heures. Emmanuel Ramazani Shadary quitte l’aéroport accompagné par des militants vêtus de jaune qui encadrent le cortège. A sa gauche, Bobo Boloko, le gouverneur, et, à sa droite, Zoé Kabila, frère du président de la République. Casquette sur la tête, foulard autour du cou, les bras en l’air, le candidat du FCC salue les habitants. Le convoi roule lentement non seulement parce qu’il faut saluer les militants, mais aussi parce que l’avenue Libération qui traverse la ville reliant l’aéroport au port de Mbandaka et rongée par des nids de poule et la circulation est davantage difficile après la pluie de l’avant-midi. Avant d’arrivée au quartier Air Congo, une dizaine de jeunes l’interpellent avec les signes de la main en criant :

« Venez par ici. Il n’y a pas de routes. Regardez comme l’avenue est inondée ».

L’image est forte. Shadary a vu et a réagi par un signe de la main en leur donnant rendez-vous au stade Bakusu où il a prévu de s’adresser à la population. Deux avenues plus tard. Mêmes scènes. Cette fois-ci, ce sont les femmes. Mêmes signes de la main, mêmes plaintes, mêmes réactions du candidat.

Près d’une heure plus tard, il fait son entrée dans un stade à moitié plein. Les militants, les mains brandissant les effigies à la gloire de Kabila et de Shadary, les pieds dans la boue chantent et applaudissent à chaque promesse : routes, emploi, courant électrique, Etat de droit, justice, éducation.

A la fin du meeting, les militants sont contents, mais rappellent que, pour eux, le plus important c’est la concrétisation de toutes ces promesses.

Nous pouvons voter pour lui. Nous allons faire notre part, mais nous avons des problèmes sérieux ici. Avoir de l’eau potable, c’est un problème. Beaucoup utilisent l’eau du fleuve. Nous sommes quand même une grande ville, ce n’est pas normal que l’électricité soit un luxe. Regardez vous-même l’état du stade”, s’est plaint Rodigue, 22 ans, étudiant, arborant un T-shirt à la gloire du candidat du FCC.