RDC-Justice : repris ce jeudi, le procès Cheka suspendu momentanément

L'ancien chef de guerre Cheka et ses co accusés à la barre au tribunal militaire du Nord-Kivu

Le procès opposant le ministère public et les parties civiles contre Ntabo Taberi Cheka et ses trois coaccusés a repris ce matin à la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu.

Après l'appel des prévenus à la barre et l'identification des avocats, le premier président a signifié aux parties, en vertu de la meilleure administration de la justice, de la jonction des poursuites RP240 et RP271. Chose à laquelle se sont opposés les avocats des parties civiles, faute de saisine. Pour eux, les affaires dont fait mention la Cour n'ont pas été appelées lors de l'audience passée. L'audience est suspendue pour quelques minutes en vue de régler une erreur administrative de la part de la Cour.

Cette audience reprend dix jours après la remise du 27 décembre dernier sollicitée par Mr Cheka pour qu'il se constitue un conseil d'avocats. Le chef de la milice Nduma defense of Congo (NDC) avait également exigé également la facilitation du déplacement de ses témoins à décharge de Walikale jusqu'à Goma ainsi que l'amélioration des conditions de détention. La Cour n'a pas encore signifié les parties au procès de la présence des témoins dans la salle. Pour l'audience en cours, Cheka est assisté par deux avocats.

Le prévenu malade Lukambo Jean Claude, visiblement fatigué, est également présent, assis sur une chaise devant la barre. Il s'agit de ce prévenu pour lequel son avocat avait également exigé la remise pour que son client aille se faire soigner.

Cheka et ses coaccusés sont poursuivis pour crime contre l'humanité par viol, pillage, meurtre et torture; crime de guerre et autres actes inhumains ; crime de guerre par enrôlement d'enfants ; participation à un mouvement insurrectionnel, terrorisme, assassinat et association des malfaiteurs.

Ntabo Ntaberi Cheka s'était rendu à la Monusco le 26 juillet 2017, en territoire de Walikale, avant d'être remis aux autorités congolaises pour qu'il réponde de ses actes.

Jonathan Kombi