RDC : La Majorité présidentielle appelle à l'usage de "l'article 64" pour barrer la route aux 7 leaders de l'opposition

Alain Atundu / Ph. Pascal Mulegwa

La Majorité présidentielle a critiqué les sept opposants signataires de l'accord de Genève, allant jusqu'à exhorter le "peuple congolais" à faire usage, si nécessaire, de l'article 64 de la constitution pour barrer la route à ces personnages "douteux".

"La Majorité présidentielle exhorte le peuple congolais à la vigilance et à la veille et si besoin est, à faire usage de l'article 64 de notre constitution pour barrer la route à tous ces personnages douteux dont le comportement de flibustier inquiète à juste titre tous les patriotes qui partagent la passion du Congo avec le camarade Joseph Kabila, au-delà des clivages politiques, idéologiques ou religieux ", a déclaré lors d'un point de presse ce vendredi 23 novembre, le porte-parole de la MP, André Alain Atundu Liongo.

Bien avant, le même responsable a  qualifié d'"immonde, immorale et anticonstitutionnel" l'accord conclu, le dimanche 11 novembre à Genève, en Suisse, par les opposants Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito, Martin Fayulu et Freddy Matungulu, pour l'élection présidentielle.

L'accord prévoit que le candidat commun, s’il est élu à la tête du pays, s’engage à ne faire qu’un court mandat de deux ans puis convoquer une nouvelle présidentielle inclusive [à laquelle prendront notamment part Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba].

"En montrant à la face du monde que, pour eux, la politique est un art consommé de mauvaise foi et de duperies, ils ne manifestent aucune considération pour le peuple congolais", a  ajouté Atundu dénonçant une opposition "djihadiste et radicalisée".

L'article 64, qui donne lieu à diverses interprétations, demande à la population de faire obstruction "à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente Constitution".

Le même texte précise également que "toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l'État. Elle est punie conformément à la loi".

Christine Tshibuyi