Alors que la campagne électorale a débuté ce jeudi 22 novembre, le président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Félix Tshisekedi, n'est pas encore rentré au pays après son retrait de l'accord de Genève qui a consacré Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka à la présidentielle de cette année.
Dans une interview à ACTUALITE.CD, Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint de l'UDPS en charge de communication, mobilisation et implantation, précise que Félix va rentrer au pays et qu'en dépit des contraintes financières, le parti mènera normalement la campagne électorale.
A un mois des élections, comment se prépare l’UDPS ?
Nous sommes déjà prêts à aller aux élections avec ou sans machine à voter, une position qui nous a créé beaucoup de problèmes parce que nous avons voté contre la politique du boycott pour laquelle l’UDPS n’a pas voulu souscrire. Nous sommes en préparation des élections depuis 2016.
Comment avez-vous préparé la campagne électorale ?
Les préparatifs se passent normalement malgré quelques difficultés financières. Nous sommes un parti politique qui n’est pas aux affaires. Avec les cautions que la CENI a prévu pour une candidature à la présidentielle et aussi pour les législatives nationales ainsi que provinciales, nous nous sommes battus pour aligner 375 candidats aux législatives nationales et plus de 400 aux provinciales avec nos moyens de bord. A ce jour, nous nous préparons tant bien que mal aux élections. Nous travaillons avec nos maigres moyens.
L'UDPS n'a pas pris part à la dernière marche de l'opposition, certaines voix vous accusent d'avoir perçu 3 millions USD du pouvoir. Comment vous vous plaignez de manque des moyens ?
Cet argument est faux et archifaux. Quand j’ai dit que l’UDPS s’est battue pour trouver les moyens à faire inscrire ses candidats, c’était justement pour éclairer l’opinion. Comment l’UDPS qui aurait reçu une pareille somme peut-elle encore se plaindre de n’avoir pas encore imprimé les banderoles, les bâches, tous les éléments de campagne jusqu’à ce jour ? C’est une preuve que nous sommes à la recherche des moyens.
Etant donné que le parti connaît un souci financier, qu’allez-vous faire pour réussir la campagne électorale ?
Ne pas avoir les moyens ne veut pas dire que nous n’allons pas commencer la campagne. Nous allons débuter la campagne avec tout le monde. Nous serons au rendez-vous. J’ai évoqué cet aspect pour démentir les rumeurs autour des 3.000.000 de dollars. Nous serons sur le terrain avec nos fédéraux et nos sectionnaires.
La CENI a déjà lancé de manière officielle la campagne électorale. Mais Félix Tshisekedi, président de l’UDPS, n’est pas rentré au pays. N’est-ce pas là un retard pour le parti ?
Non, l’absence du président du parti n’handicape en rien le lancement de la campagne. L’UDPS est un parti installé dans tous les coins du pays, nous allons lancer la campagne, ce n’est pas un problème. En 2011, le feu président Tshisekedi n’était pas au pays et nous avons débuté la campagne. Le président Félix Tshisekedi n’est en compétition avec personne, il met toute son intelligence pour réussir à ces élections et nous sommes ses lieutenants répandus partout dans le pays.
Interview réalisée par Prisca Lokale