Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a recensé 619 cas de violation des droits de l’homme en RDC, au cours du mois d’octobre 2018. Une situation reste inchangée par rapport au mois de septembre et août.
Selon le directeur de BCNUDH, Abdoul Aziz Thioye, ces violations ont été commises principalement par les agents de l’Etat. Il indexe les forces armées d’être impliquées dans 40 % sur les 70 % de violations de droits de l’homme documentés à travers les provinces en conflits.
« Pour le mois d’octobre 2018, le BCNUDH a documenté 619 violations de droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC. Sur ces 619 violations documentées, 60% ont été commis par des agents de l’Etat, dont l’exécution extrajudiciaire d’au moins 40 personnes, soit 15 de plus que le mois précédent. Il s’agit d’une hausse significative du nombre de violations attribuables aux agents de l’Etat (…) près de 70 % de violations documentées ont été commises en provinces affectées par les conflits avec, comme principaux acteurs, les groupes armés. Toutefois, de toutes les parties aux conflits, ce sont des militaires des FARDC qui sont responsables de la majorité de ces violations. Parmi les groupes armés, les combattants de la force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont les principaux acteurs », a-t-il dit en conférence de presse de la l'ONU mercredi.
Deux étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont été tués par la police la semaine dernière au cours des manifestations pour exiger la levée de la grève des professeurs, qui a duré près de deux mois. Le procès des présumés meurtriers doit débuter ce jeudi 22 novembre 2018 au parquet de grande instance de Kinshasa-Matete.
Auguy Mudiayi