RDC : A moins de deux mois des élections, la France appelle à la levée de l’interdiction des manifestations publiques

Le représentant de la France à l’ONU, François Delattre, a appelé, mardi, les autorités congolaises à lever la mesure d’interdiction des manifestations publiques à moins de dix jours du début de la campagne électorale pour les élections du 23 décembre.

La mesure d'interdiction des manifestations publiques à caractère politique à Kinshasa reste toujours en vigueur depuis 2016 bien que certains rassemblements publics de l'opposition ont récemment été autorisés.

"La France appelle le gouvernement congolais à lever l’interdiction générale de manifester et à libérer au plus vite les prisonniers politiques (...)", a dit François Delattre.

La France appelle aussi tous les acteurs politiques au respect de l’accord de la Saint-Sylvestre qui garantit les manifestations publiques.

“Alors que la campagne pour ces élections commence dans 10 jours seulement, la France rappelle que l’Accord de la Saint-Sylvestre de 2016 prévoit la levée de l’interdiction générale de manifester. Elle espère sincèrement que le Gouvernement, comme les candidats de l’opposition, honoreront cet Accord, pour le bien du peuple congolais”, a ajouté le diplomate français.

Il réitère ainsi l’appel lancé par son adjointe, Anne Gueguen, au Conseil de sécurité en août dernier, plaidant pour l’ouverture de l’espace politique, démocratique et le respect des libertés fondamentales pour la tenue de bonnes élections. 

Le gouvernement provincial de Kinshasa avait interdit toutes les manifestations politiques en novembre 2016 après la mort de plusieurs dizaines de personnes lors de la répression par la police des manifestations publiques. C'était suite à la non-convocation de l'électorat par la CENI en septembre de la même année, soit à deux mois de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila.

Dès lors, cette mesure a été étendue dans plusieurs villes du pays notamment Goma, Kananga, Lubumbashi et Mbuji-Mayi.