La Dynamique de l’opposition contre le boycott des élections

A quelques semaines de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, prévues le 23 décembre 2018, et malgré les revendications de certains partis et regroupements politiques, les choses semblent bouger dans les états-majors politiques. Ainsi, plusieurs formations politiques procèdent à la formation de leurs témoins.

L’une des plates-formes politiques de l’opposition congolaise, la Dynamique de l’Opposition, dirigée par Martin Fayulu Madidi, candidat à la prochaine présidentielle, se dit prête à aller aux élections. Cependant, comme les autres partis et regroupements politiques de l’Opposition, la Dynamique exige la tenue des élections apaisées, crédibles et transparentes.

Pour ce faire, la plate-forme dirigée par Martin Fayulu demande aux autorités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de se conformer aux lois et textes qui organisent les scrutins en République Démocratique du Congo.

«La Dynamique de l’opposition est prête»

«La Dynamique de l’opposition veut aller aux élections et elle est prête. Le mot boycott ne fait pas partie de son vocabulaire. Mais, seulement, nous voulons que les élections attendues par le peuple congolais soient crédibles et transparentes», tranche André Malenga Izimoke, communicateur de la plate-forme.

Pour lui en effet, «la crédibilité des scrutins en RDC est liée au retrait du processus électoral, de la machine à voter et au nettoyage du fichier électoral pour élaguer les dix millions d’électeurs qui ont été enregistrés sans empreintes digitales». 

Une participation préparée

Avec un candidat à l’élection présidentielle, 250 candidats aux législatives nationales et 350 aux provinciales, la Dynamique de l’Opposition compte faire bonne figure lors de futures échéances électorales. Les candidats retenus sont ceux qui font preuve d’une notoriété et qui partagent les mêmes valeurs morales que tous les membres de la Dynamique, affirme le communicateur de la plate-forme.  

Cependant, André Malenga Izimoke note avec satisfaction que les partis et regroupements politiques de l’Opposition ont présenté beaucoup de candidats et dans presque toutes les circonscriptions électorales, disséminées à travers le territoire national. «On peut facilement y déceler la volonté et surtout la détermination des acteurs politiques de l’opposition d’affronter les élections à venir», a conclu notre interlocuteur.    

Récolte des fonds et formation des témoins

«Qui veut aller loin, ménage sa monture», dit-on. C’est en s’inspirant de cet adage que les dirigeants de la Dynamique de l’opposition se sont préparés pour les futures joutes électorales. «Les élections ne se préparent pas la veille. Au niveau de la Dynamique, nous nous sommes préparés depuis plusieurs années. Entre 2014 et 2015, nous avons pu organiser un found rising, une récolte des fonds venus de nos différents partenaires, des cadres et militants des partis membres à notre plate-forme électorale». C’est avec ces fonds propres que notre plateforme a payé les cautions de nos différents candidats à différents niveaux.

En dehors de l’aspect financier, la Dynamique se penche aussi sur la formation de ses témoins et de ses candidats. Ces derniers avaient participé, pendant quatre jours, à la formation des témoins et candidats de la part de National Developpment Institute (NDI), une ONG américaine d’appui au renforcement des valeurs démocratiques en RDC. Les cadres de la plate-forme formés vont, à leur tour, former les témoins qui seront éparpillés à travers le pays le jour des scrutins. 

 Jegou MPIUTU et Falonne MWAKOKI