Un grand nombre de ressortissants congolais fuyant l'Angola ont déclaré y avoir subi des actes de brutalité extrême, d'agressions sexuelles et de viols. D'autres ont été dépouillés de leurs biens et ont vu leurs maisons saccagées, rapporte OXFAM ce mercredi 31 octobre .
« Nombreux sont ceux qui ont été forcés de fuir, ont subi ou bien ont été témoins de violences graves en Angola, explique Chals Wontewe, directeur pays d’Oxfam en RDC. Traumatisés et démunis, ils ont désespérément besoin d'aide. Ils ont besoin de nourriture et d'eau potable de toute urgence ainsi que de pouvoir rentrer chez eux en sécurité », dit l’ONG dans son communiqué.
Selon l'UNOCHA, plus de 257 872 ressortissants congolais sont revenus d'Angola entre le 1er et le 15 octobre 2018.
La plupart des personnes obligées de retourner en RDC se trouvaient en Angola en tant que migrants économiques, travaillant souvent dans des mines de diamants, et beaucoup avaient un permis de travail officiel. D'autres sont des réfugiés qui sont à nouveau déplacés de force après avoir fui les récents conflits en RDC, explique OXFAM.
« Oxfam signale aussi que cet afflux massif de personnes au milieu de la saison des pluies pose des risques majeurs sur le plan sanitaire, dans une région déjà touchée par une épidémie de choléra et où l'eau potable et des installations d’hygiène décentes sont rares. S’ajoute à cela la menace supplémentaire d'une résurgence des violences, car le Kasaï est toujours extrêmement fragile après le conflit de 2016. Avec l'afflux de ces personnes et la pression que cela provoque sur des ressources déjà limitées, les tensions intercommunautaires risquent de resurgir », ajoute l’organisation qui a commencé une opération de distribution d’argent liquide aux ménages qui ont moins de ressources afin de répondre à leurs premiers besoins.
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