RDC-Beni : la rentrée académique toujours pas effective après le report de deux semaines suite aux attaques armées

Les étudiants dans une auditoire

La rentrée académique prévue ce lundi 29 octobre 2018 en ville et dans le territoire de Beni, après un report de deux semaines suite à la persistance de l'insécurité, n'a pas eu lieu.

Les autorités et les chefs d'établissements n'ont pas encore trouvé un compromis sur la sécurisation des sites universitaires situés dans les entités victimes aux incursions répétitives des présumés combattants ADF notamment à Boikene et Rwangoma, dans les communes de Ruwenzori et Beu de la ville de Beni.

"A l'évaluation, il a été décidé que nous puissions voir les autorités qui sont chargées de la sécurité. Nous avons échangé avec le général Mbangu Marcel, il reste maintenant le maire de la ville", a déclaré à ACTUALITÉ.CD, Guy Boyoma, secrétaire général académique de l'Institut supérieur de développement rural (ISDR)/Beni.

Lors d'un colloque jeudi dernier avec la population, le commandant de l'opération Sokola 1 a demandé aux enseignants de lui identifier les différents endroits qui nécessitent la sécurisation par l'armée.

"J'ai demandé à ce qu'on puisse m'identifier les différents endroits qui nécessitent le renforcement des mesures de sécurité. La première des choses qu'il faut retenir, la sécurité doit être assurée par notre police. L'armée vient en appui, mais lorsque nous quittons notre domaine et que nous nous mettons au premier plan, la police n'a plus de travail. En donnant ma réponse aux enseignants, j'ai insisté que d'autant plus que le milieu est secoué par les incursions. ça devient effectivement ma responsabilité, mais il faudra que je puisse visiter d'abord les différents endroits qui nécessitent notre sécurité", avait dit le général Mbangu Marcel, commandant de l'opération Sokola.

Lancée le 15 octobre sur toute l'étendue du pays, la rentrée académique avait été repoussée à Beni par les membres de la sous-conférence des chefs d'établissements de l'Enseignement supérieur et universitaire suite à l'insécurité qui prévaut dans le milieu. Les enseignants sollicitent des garanties sur leur sécurité et la protection des sites universitaires.

Yassin Kombi