La marche de l'opposition a eu lieu à Goma (Nord-Kivu) ce vendredi 26 octobre 2018. Les opposants ont pu déposé, sans incident, leur mémorandum au secrétariat exécutif provincial de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sous l'encadrement de la police.
En signe de protestation contre le maintien de la machine à voter, une imprimante a été brûlée devant les locaux de la CENI à l’issue de la marche.
“Nangaa doit arrêter de s'entêter parce ce vote-là n'est pas pour sa maison. C'est le vote du peuple congolais. C'est nous qui décidons comment nous allons voter et nous ne préférons pas voter par les machines. On ne veut pas que les machines remplacent la population congolaise”, a dit d'un ton ferme Patrick Mundeke, conseiller de Moïse Katumbi en charge de la jeunesse. Une déclaration soutenue par Mathe Paypay, cadre de l'Union pour la nation congolaise (UNC) au Nord-Kivu.
“Nous sommes là pas pour faire un bras de fer avec la CENI. Nous sommes là pour leur rappeler que cette machine ne figure nulle part dans la loi électorale. Nous sommes là pour sécuriser plus de 40 millions d'électeurs. Nous sommes là pour la paix et l'unité afin que le 23 décembre nous puissions aller aux élections crédibles, libres et démocratiques et ce, sans la machine à voter” a t il indiqué à ACTUALITE.CD
Le président national du parti libéral pour le développement (PLD), parti membre du regroupement politique Alliance pour la République (AR), se félicite de la tenue de la marche.
“Au niveau de l'AR, nous dressons un bilan largement positif car pour le Nord-Kivu, j'ai constaté la présence de tous les partis phares de l'AR ainsi que tous les autres partis de l'opposition acquis à la cause. Il faut féliciter le professionnalisme qui a caractérisé la police. Il n'y a pas eu des casses ni des heurts tout simplement parce que la police n'a pas provoqué les manifestants”, se félicite Lumbulumbu.
Les militants des mouvements citoyens dont la LUCHA ont également pris part à la marche pour exiger le retrait de la machine à voter et le nettoyage du fichier électoral.
Jonathan Kombi