La situation est tendue à Beni (Nord-Kivu) après les manifestations provoquées par l’attaque de samedi. Les forces de l’ordre tentent de contenir la population qui proteste contre cette énième incursion attribuée aux combattants ADF qui a fait au moins 12 morts, selon le bourgmestre de la commune de Rwenzori.
« Présentement, ça chauffe. Il y a des manifestations et ça crépite. La situation est vraiment très compliquée à pareil moment. D’après les premiers éléments, il y a 11 civils tués. On parle aussi d'un ou deux militaires tués mais du côté des civils nous venons d'identifier 11 morts. Il y aussi des blessés et une dizaine des personnes disparues. Il y aussi vol et pillage des biens de la population », a expliqué à ACTUALITE.CD, Kizito Bin Hangi, président intérimaire de la société civile de Beni.
Plusieurs autres manifestations de la population avaient été enregistrées à Beni après l’attaque du 22 septembre dans les quartiers de l’Est de la ville.
« Cette situation nous inquiète. Ça montre que la population de Beni est abandonnée par la communauté internationale et par le gouvernement congolais. Récemment la MONUSCO a dit qu'elle va mettre les couloirs de sécurité mais rien n’est fait », a ajouté Kizito.
Il interpelle une fois de plus les autorités sur leur responsabilité.
« Les FARDC nous ont promis de faire face à ces égorgeurs mais voilà encore la situation est devenue catastrophique. Nous avons donné des propositions aux députés, au Gouverneur et même au Chef d'État-Major des FARDC. Qu'ils appliquent ces propositions », a encore dit Kizito.
Vous pouvez l’écouter ici.
Jonathan Kombi