RDC : "Nous devons garantir que les élections soient une fête pour Beni" (Leila Zerrougui)

Leila Zerrougui, chef de la Monusco, passe en revue les troupes ce 18 octobre 2018 à Beni (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC, Leila Zerrougui, est arrivée ce jeudi 18 octobre 2018 à Beni (Nord-Kivu). Elle a plaidé pour le renforcement de la sécurité dans cette partie du pays pour la tenue des élections paisibles.

"Nous devons garantir que les élections qui vont avoir lieu ne se feront pas à Beni dans un contexte difficile ou n'auront pas lieu parce qu'on a pas su faire les choses et préparer que ces élections se tiennent dans la paix, pour que ça soit une fête pour Beni comme pour les autres endroits de ce pays", a déclaré Leila Zerrougui.

Pour "restaurer la confiance" avec la population, la MONUSCO avait affirmé qu'elle renforcera ses dispositifs sécuritaires dans la commune de Ruwenzori où plusieurs habitants ont abandonné leurs domiciles depuis l’intensification des attaques des présumés combattants ADF.

"Je sais que parfois la population exprime sa colère, et c'est parce qu'elle veut qu'on fasse plus, c'est  parce qu'elle sait qu'on est le seul à pouvoir faire quelque chose avec les FARDC, nos militaires (casques bleus), les équipes humanitaires, le gouvernement. Ils sont un peu durs parfois avec nous, mais je les comprends. Mais je leur dis aujourd'hui, si vous voulez que les gens fassent plus, il faut les encourager, quand ils font quelques choses de bien il faut les reconnaître, quand ils font quelques choses qu'il faut corriger il faut les corriger. Nous sommes ensemble, nous n'avons pas droit d'échouer, c'est un pari que nous devons gagner ensemble", a ajouté la cheffe de la mission de l'ONU.

Plusieurs manifestations de la population ont été enregistrées à Beni après les tueries des civils le 22 septembre dans les quartiers de l’est de la ville.

Leila Zerrougui est accompagnée du ministre de la santé Oly Ilunga. Plus de 100 personnes sont mortes de l’épidémie d’Ebola depuis août dans la région.

Yassin Kombi