Plusieurs ressortissants de la RDC réfugiés congolais vivant en Angola sous la protection du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) depuis le phénomène Kamuina Nsapu, figurent parmi les refoulés qui sont arrivés à Kamako (Kasaï) où ils vivent dans une situation difficile.
Quelques-uns rencontrés dans la cour de la paroisse catholique Saint Gabriel de Kamako, ont présenté leur carte de réfugié.
"Nous avions fui la RDC en juin 2017 lors des affrontements entre les forces de l'ordre et les miliciens Kamuina Nsapu. En Angola, nous étions d'abord au camp de Cacanda. Finalement, les autorités angolaises nous ont delocalisés à Lovua où chaque famille avait reçu 25 m² de terrain et un kit du HCR en plus de carte de réfugié. Depuis le 1er octobre 2018, des policiers et des militaires angolais campent autour du camp et dès que vous êtes surpris en dehors (même si vous détenez la carte du HCR), ils vous renvoient comme moi. D'autres voient leurs cartes déchirées sans ménagement", a témoigné Willy Menda, un réfugié.
Les réfugiés congolais ne demandent "le respect par les autorités angolaises de la convention relative au statut des réfugiés".
Le député national Claudel-André Lubaya qui déplore l’expulsion des congolais en situation régulière en Angola, demande au gouvernement de d’enclencher un plan catastrophe.
"Même ceux qui avaient des titres de séjour régulier sont mis en dehors des frontières angolaises dans l’indifférence totale du gouvernement de Kinshasa. J’ai vu le gouvernement interpellé l’ambassadeur israélien par rapport à ce qui se passe à Israël. L’ambassadeur angolais à Kinshasa n’est pas encore invité alors qu’il s’agit d’une véritable catastrophe humanitaire à la frontière de Kamako et de Kabaungu", a t-il dit à ACTUALITE.CD.
Sosthène Kambidi, de retour de Kamako