RDC : la société civile évoque les défis à relever pour des élections crédibles

N

Après la publication des listes définitives des candidats autorisés à concourir aux élections, la société civile évoque les défis qui restent à relever pour des élections crédibles prônées notamment par une grande partie de la classe politique congolaise.

Pour les forces vives, beaucoup de défis restent encore à relever afin d’arriver aux élections prévues le 23 décembre prochain.

«Le plus grand défi est d'abord lié à la confiance du processus électoral et autour de l’organe de gestion des élections. Mais aussi le défi d’ordre logistique. Il faudrait que tous les matériels arrivent au pays, qu’ils soient déployés dans toutes les provinces, et que le personnel soit recruté et déployé pour la formation et pour le travail de terrain », explique Sylvain Lumu, secrétaire exécutif de la Ligue des Electeurs (L.E.), une ONG dont le travail se base essentiellement sur le suivi du processus électoral.

Egalement avocat du barreau de Kinshasa/Matete, Sylvain Lumu insiste en même temps sur le défi sécuritaire car, d’après lui, il y a des groupes armés qui empêchent le déploiement des matériels électoraux dans certains coins du pays. « Cela pourrait avoir des répercussions sur le processus tout entier », ajoute-t-il.

Sylvain Lumu cite aussi le défi de sensibilisation autour du processus électoral. « La sensibilisation doit se faire sans préjugés. Il faudra que tous les Congolais sachent comment voter », dit-il.

Pour sa part, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), la CENI et le gouvernement devraient prendre en compte les recommandations de la communauté internationale pour le bon dénouement du processus électoral.

«On doit voir la CENI prendre les mesures qu’il faut pour mettre en application toutes les quinze recommandations lui formulées par les experts britanniques sur la machine à voter, également lancer une concertation avec toutes les parties prenantes au processus pour trouver un consensus autour de l’utilisation de la machine à voter »,  a dit le président de l’ACAJ.

Kapiamba invite également les autorités à cesser de réprimer les manifestations publiques.

«On ne peut pas s’engager dans le processus sans permettre aux candidats de réunir leurs militants», dit-il en exigeant la démission de tous les membres du gouvernement qui concourent aux élections en tant que candidat.

Sur la liste définitive publiée le mercredi 19 septembre par la CENI, 21 candidats sont autorisés à prendre part à la présidentielle et 15.355 ont été retenus pour les législatives.

Thérèse Ntumba