A Bukavu (Sud-Kivu), un changeur de monnaie a été tué par des hommes armés, ce jeudi 20 septembre 2018 matin, au quartier Nkafu, dans la commune de Kadutu.
L’infortuné, nommé Christian Amisi et surnommé “Leblanc”, était très connu dans la ville. Il exerçait son métier à la place feu rouge, depuis 1993. Il a été criblé de balles à l'entrée de l'Institut supérieur de développement rural (ISDR) alors qu'il se rendait à son lieu de travail, affirment des témoins.
15 changeurs de monnaie tués en deux ans
La société civile du Sud-Kivu condamne ce nouvel assassinat qui porte à 15 le nombre des changeurs de monnaie tués ces deux dernières années dans la ville de Bukavu.
"Nous condamnons cet énième assassinat de cambistes à Bukavu, nous pensons que c'est trop. 15 cambistes abattus en 2 ans à Bukavu, c'est déjà trop. Nous ne pouvons pas continuer à perdre des gens comme ça, comme des animaux. Nous demandons au gouvernement provincial de mobiliser tous les moyens pour nous protéger", a dit à ACTUALITE.CD, Patient Bashombe, président de la société civile du Sud-Kivu.
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Début 2018, le gouverneur du Sud-Kivu, Claude Nyamugabo, avait lancé l’opération “Tujikinge” (protégeons-nous) pour lutter contre l’insécurité à Bukavu et dans d’autres coins de la province. Cette opération voudrait notamment que l’autorité collabore avec la population, et que la police soit déployée dans les points chauds de la ville de Bukavu.
"Nous demandons l'évaluation de l'opération Tujikinge", a proposé M. Bashombe.
Le bureau de coordination de la société civile en collaboration avec l'association de cambistes avait organisé du 26 au 28 janvier de cette année une tribune d'expression pour dénoncer les assassinats ciblés des cambistes à Bukavu.
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Justin Mwamba