La Cour pénale internationale (CPI) a condamné, ce lundi 17 septembre 2018, Jean-Pierre Bemba à une peine de douze mois d'emprisonnement et une amende de 300.000 euros pour subornation de témoins dans le cadre du procès principal pour crimes de guerre.
A Kinshasa, le parti de l’ancien vice-président de la RDC envisage une procédure de révision du verdict.
« Ce jugement confirme ce que nous disions, c’est-à-dire que la procédure était en cours et qu’il n’y avait jamais eu une condamnation irrévocable. Jean-Pierre Bemba peut également aller en appel pour que son casier judiciaire soit totalement lavé », a dit à ACTUALITE.CD Jacques Djoli, sénateur et inspecteur général du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
La Cour constitutionnelle avait déclaré irrecevable la candidature de l’ancien vice-président au motif qu’il était condamné pour subornation de témoins qui, selon les juges de la haute cour, est assimilable à la corruption.
Jacques Djoli ne cache cependant pas son soulagement.
« Nous restons sereins et déterminés. Nous sommes heureux qu’il soit libre totalement. La procureure avait demandé dans son réquisitoire que Bemba soit condamné à 5 ans de prison. Aujourd’hui, les juges ont refusé de suivre la procureure. Bemba est libre. Nous sommes sereins. Il n’y a jamais eu corruption contrairement aux élucubrations des juges de la Cour Constitutionnelle », a-t-il ajouté.
Initialement poursuivi par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, Bemba avait été acquitté en juin.