RDC : «Organiser d’abord la présidentielle avant les législatives au cas où la machine à voter est écartée», Shekomba

Ok

Candidat président de la République retenu et validé par la cour constitutionnelle, Alain Daniel Shekomba propose d’organiser avant tout la présidentielle avant d’autres élections au cas où la machine à voter est écartée du processus électoral. Le candidat appelle également la classe politique à prioriser la tenue des élections le 23 décembre au lieu d’éterniser le débat sur différents sujets qui fâchent tels que l’invalidation de certains candidats présidents

Pensez-vous qu’on doit aller aux élections avec ce tableau sombre que dressent les leaders de l’opposition ?

Je voudrais rappeler à tout le monde que l’organisation des élections aujourd’hui, c’est la victoire de la population congolaise toute entière qui se bat contre la précarité dans laquelle elle vit et contre l’oppression. Je pense que nous devons encourager les efforts qui ont été effectués par la population pour arriver à ce point-là. Aujourd’hui, beaucoup de choses ne sont pas parfaites, mais nous devons obligatoirement aller aux élections le 23 décembre 2018 pour arrêter et stopper la misère de la population congolaise. C’est pour cela que je demande à tout le monde de soutenir le processus électoral actuel, de participer et faire des propositions pour que nous crédibilisions le processus.

Que répondez-vous à ces leaders d’opposition qui estiment que c’est mal parti pour ce processus au regard des raisons qu’ils avancent?

Je me poserai la question aujourd’hui de savoir pourquoi on a éliminé X et pas Y. Si Shekomba avait des problèmes avec la justice de l’une ou de l’autre façon, si Shekomba ne respectait pas la loi électorale telle qu’elle est écrite, je pense qu’il devait aussi être exclu, qu’on le considère comme poids léger ou poids lourd. Nous devons aujourd’hui avec les candidats qui restent trouver des solutions pour aller aux élections parce que la population ne s’est pas battue et ne se bat pas pour voir obligatoirement certaines personnes à la tête du pays. La population se bat pour obtenir l’amélioration de leur condition de vie. Et l’obtention de l’amélioration de condition de vie n’est pas l’apanage de certaines  personnes et pas d’autres. Alors il faut que cette opposition ou ces personnes qui pensent aujourd’hui qu’elles sont indûment exclues puissent soutenir celles qui sont restées et qu’elles se changent des idées pour qu’on arrive à crédibiliser ces élections là et à avoir l’alternance telle que souhaitée par la population congolaise.

Croyez-vous à la tenue des élections le 23 décembre ?

Je pense que c’est possible si les gens n’ont pas des préjugés et si tout le monde comprend qu’il faut arrêter la souffrance de la population en mettant fin à la crise de légitimité qui a trop duré. Il faut que tout le monde puisse comprendre qu’on ne fait pas ce que nous sommes en train de faire pour satisfaire les individus ou les égos des gens mais on le fait pour satisfaire la population qui veut obligatoirement avoir ces élections de façon transparente et crédible. La population qui espère changer ses conditions de vie au travers d’une alternance politique.

Ça devrait être des élections qui respectent les normes, en principe...

Je suis là justement en train de proposer les pistes de solution pour obtenir des élections de qualité. Si les gens ne veulent pas de la machine à voter, il y a moyen de pouvoir différer les séquences électorales. Aujourd’hui, si nous avons une vingtaine de candidats à la présidentielle, on peut commencer le 23 décembre par imprimer les bulletins de vote de candidats présidents et ensuite continuer avec la députation nationale et la députation provinciale mais, au moins, on aura déjà résolu le problème de la présidentielle.

 

Stanys Bujakera Tshiamala