RDC : La Cour Constitutionnelle a invalidé la candidature de Jean-Pierre Bemba

La candidature de Jean-Pierre Bemba à la présidentielle n’a pas été validée, ce lundi 3 septembre 2018, par la Cour Constitutionnelle. Les juges ont donné raison à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui avait rejeté la candidature du sénateur en raison de sa « condamnation par la Cour pénale internationale », en mars 2018, dans une affaire annexe de subornation de témoins.

Abondant dans le même sens, le ministère public avait demandé dans son réquisitoire, vendredi dernier, à la Cour constitutionnelle de déclarer irrecevable la requête du candidat du Mouvement de Libération du Congo (MLC).

Pour sa part, le camp Bemba avait la veille demandé à la Cour de faire preuve d’indépendance et de professionnalisme pour "dire le droit et rien que le droit, en dépit des pressions politiques évidentes"

« Le MLC appelle la Cour Constitutionnelle à protéger le fondement de notre système pénal qui fonctionne sur base de la légalité et de stricte interprétation en évitant des analogies, des confusions malveillantes et des raccordements frauduleux entre infractions. En tout état de cause, le MLC met la Haute Cour devant sa responsabilité historique de gardienne des valeurs démocratiques et d’un Etat de droit », avait déclaré le parti de Jean-Pierre Bemba dans un communiqué.

Aussi, la Cour pénale internationale (CPI) a programmé une audience le lundi 17 septembre 2018 pour rendre sa décision sur les peines à l'encontre de Jean-Pierre Bemba Gombo, Aimé Kilolo Musamba et Jean-Jacques Mangenda Kabongo.

Ils étaient déclarés coupables, le 19 octobre 2016, de plusieurs atteintes à l'administration de la justice, en lien avec la subornation de témoins et la sollicitation de faux témoignages de témoins de la Défense dans l'autre affaire concernant Jean-Pierre Bemba devant la CPI.

Bemba avait drainé un monde fou le 1er août lors de son retour à Kinshasa après son acquittement en juin dernier par la CPI dans l’affaire principale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.