Le ministre délégué en charge des Congolais de l’étranger, Emmanuel Ilunga Ngoie Kasongo, avait signé le 24 avril une décision qui interdit aux missions diplomatiques congolaises l’octroi de tout autre visa congolais que les visas dits humanitaires et pour soins médicaux.
<em>« Il est constaté de manière non équivoque que les ambassades de Belgique et de France n’accordent plus que des visas humanitaires ou pour soins médicaux aux ressortissants congolais depuis la fermeture de la Maison Schengen. A cet effet, il est demandé à toutes nos représentations diplomatiques d’appliquer les mêmes dispositions à leurs ressortissants par principe de réciprocité »,</em> dit-il dans une décision signée le 24 juillet.
Au sein du gouvernement, certaines autorités estiment que cette décision n’a pas de sens et aura du mal à être appliquée eu égard à l’évolution des discussions. D’autres ne comprennent pas que le document ne soit pas signé par Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC.
Quelques heures plus tard, contacté par plusieurs médias, le ministre nie d’abord l’authenticité du document, puis émet une autre note.
<em>« Tenant compte du dialogue en cours notamment sur le traitement de dossiers de visas, les instructions contenues dans le message N°130CDE/205/2018 du 24 juillet 2018, relatives à l’application du principe de réciprocité sont retirées », </em>explique-t-il dans le document.
Cette cacophonie intervient alors que les précédents jours, tout montrait que les deux camps avaient manifesté la volonté d’aller de l’avant.
Un mois après les déclarations du chef de la diplomatie congolaise, qui annonçait que son gouvernement attendait un geste de la part des autorités belges avant d’envisager la réouverture de la Maison Schengen.
Et, à l’occasion de la fête nationale belge qui a été célébrée le 21 juillet à l’ambassade de Belgique à Kinshasa, Philippe Bronchain, chargé d’affaires de l’ambassade belge, a fait savoir qu’un dialogue est en cours entre Kinshasa et Bruxelles en vue de normaliser les relations de deux pays.
<em>« Les canaux de communication entre la Belgique et la RDC restent grand ouverts et un dialogue est en cours. La Belgique espère qu’il permettra d’aboutir à des pistes de solution aux problèmes posés par la cessation des activités de la Maison Schengen, par la fermeture des consulats généraux de Lubumbashi et d’Anvers, la réduction des fréquences de Brussels Airlines. Les modalités de fonctionnement d’ENABEL en RDC pourront aussi être abordées »,</em> avait dit Philippe Bronchain.