Kinshasa : Deux journalistes détenus depuis quatre jours dans un cachot du Parquet à Kinkole

<strong><em>Communiqué.</em></strong>
<p class="x_MsoNormal">Journaliste en danger (JED) exprime ses vives protestations à la suite de la détention, depuis quatre jours, dans les installations du Parquet près du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kinkole, à l’Est de la capitale, des deux journalistes de la <b><i>Radio Lisanga Télévision (RLTV)</i></b>, chaîne émettant à Kinshasa, capitale de la RD Congo.</p>
<p class="x_MsoNormal">Selon les témoignages recueillis par JED, <b>Yolande Kusaya et Cédrick Kidimbu</b>, respectivement  journaliste et caméraman de la RLTV, ont été arrêtés, le mardi 17 juillet 2018, par des agents de la police nationale congolaise dans la commune de la N’Sele où ils s’étaient rendu réaliser un reportage sur un conflit foncier.</p>
<p class="x_MsoNormal">Les deux journalistes accompagnés d’une stagiaire, Clarisse Tshishimbi, ont été conduits au Parquet près du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kinkole où ils ont été longuement auditionnés autour de leur reportage. Clarisse Tshishimbi a été remise en liberté, sans condition, le mercredi 18 juillet 2018. Yolande Kusaya et Cédrick Kidimbu sont toujours détenus au cachot du Parquet sur instruction d’un Procureur de la République, instructeur de ce dossier.</p>
<p class="x_MsoNormal">Les trois journalistes ont effectué un déplacement dans la commune de la N’Sele, bourgade située à l’Est de Kinshasa, pour vérifier les allégations rapportées par un habitant de cette municipalité qui serait menacé de mort par le Bourgmestre de cette commune. Sa maison aurait été par la suite incendiée après le déguerpissement forcé.</p>
<p class="x_MsoNormal"> Interrogé par JED, M. Kaly Kalonda, Coordonnateur de la RLTV, a déclaré que les informations rapportées par cet habitant de Kinkole à sa chaîne  n’ont jamais été diffusées : <i>« Nous avions dépêché sur place à Kinkole les journalistes pour vérifier cette information avant toute diffusion. Le Procureur conditionne la libération des journalistes par le démenti de cette information. Hier (ndlr : le 18 juillet), nous avons obtenu sans condition la libération de notre journaliste-stagiaire. Le Procureur a refusé d’ordonner la libération des deux autres journalistes, à l’en croire, pour défaut de qualité. Les deux journalistes n’avaient pas sur eux leurs cartes de presse. Nous avons brandi au Procureur leurs ordres de mission dûment signés par  nous. C'est alors qu’il nous exige maintenant le démenti d’une information qu’on a jamais diffusée »</i>.</p>
<p class="x_MsoNormal">Joint à son tour, le Bourgmestre de la commune de Kinkole, Augustin Nkama Indi, a nié le fait qui lui est reproché et son implication dans ce dossier foncier.</p>
<p class="x_MsoNormal">Journaliste en danger (JED) condamne sans réserve cette détention arbitraire des deux journalistes et exige par conséquent leur libération immédiate.</p>