<b>Devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, ce jeudi au Palais du peuple, Joseph Kabila a prononcé un discours souverainiste sans rien dire sur son avenir politique. </b>
Tout au long de son discours qui a duré 45 minutes environ, Joseph Kabila n’a pas levé l’équivoque sur son éventuel troisième mandat. Alors que le sujet fait encore le débat notamment dans la classe politique.
" <em>Le Congo n’ayant jamais donné des leçons à personne n’est pas disposé à en recevoir. Sanctions, menaces ne nous détourneront pas de la voie que nous avons choisie. Cap vers les élections"</em> , a-t-il dit.
47 ans d’âge dont 17 passés déjà au pouvoir, Joseph Kabila a également profité de l’occasion pour faire le point sur le bilan du gouvernement.
"<em>Il faut renforcer l’armée et la police pour notamment lutter contre le terrorisme dans les Kivu (…) Il est temps que la soif de la justice de notre peuple soit étanchée"</em>, a encore dit le président de la République.
Le président de la RDC a parlé un jour avant la fin de la session extraordinaire du parlement. Session qui s’est essentiellement penchée sur la loi portant statut des anciens Chefs d’État élus.
La sortie médiatique de Joseph Kabila intervient également dans un contexte caractérisé par des appels de la société civile et de l’opposition contre la probabilité de voir Joseph Kabila briguer un troisième mandat. Plusieurs cadres du PPRD, dont le secrétaire permanent adjoint du PPRD, Ferdinand Kambere, soutiennent que si Kabila arrivait à se présenter à la présidentielle de décembre 2018 ce ne serait pas pour un troisième mandat mais « un nouveau mandat » qui, selon eux, est légal à la suite de la révision constitutionnelle de 2011.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) va ouvrir le dépôt des candidatures pour la présidentielle et les législatives le 25 juillet 2018.