Dans une déclaration conjointe, 176 organisations de la société civile et mouvements citoyens se sont prononcés, lundi dernier, contre l’éventualité d’un troisième mandat de Joseph Kabila, souvent évoqué par certains cadres de la Majorité présidentielle.
<em> « A travers cette déclaration, nous réitérons notre engagement à poursuivre la cause pour laquelle des milliers de Congolaises et Congolais ont sacrifié leur vie, et l’extrême attachement du peuple congolais tout entier à la Constitution, la loi suprême qui doit être protégée contre des modifications opportunistes ou des interprétations tendancieuses par des intellectuels qui ont vendu leur âme et conscience ou par la Cour Constitutionnelle, désormais à la solde de la famille politique de président Joseph Kabila qui, du reste, a perdu la légitimité et la confiance de la population. Nous tenons ainsi à prévenir la communauté nationale et internationale de notre réaction vigoureuse à toute tentative de torpiller ou de désacraliser la constitution par des tentatives de la faire interpréter, de la réviser ou de la modifier en vue d’assurer le maintien au pouvoir d’un homme et/ou de son système, dont la gouvernance obsessionnelle et par défi a déjà causé et ne cesse de causer tant de torts à un peuple déjà meurtri »,</em> disent ces organisations dans une déclaration faite au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
Ces activistes disent jeter un lourd doute sur la crédibilité et l’intégrité du processus électoral tel que mené jusqu’ici par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
<em>« Nous condamnons fermement ces velléités délibérément provocatrices qui sont de nature à exacerber la crise politique actuelle déjà extrêmement tendue et à compromettre dangereusement la démocratie et la paix en RDC. Nous appelons les Congolais à travers le pays et à l'étranger à rester vigilants, debout et mobilisés jusqu'à notre rêve d'élire nos propres dirigeants et d'avoir un nouveau système de gouvernance basé sur l'état de droit, les institutions fortes et dans lequel des droits fondamentaux sont respectés »,</em> ont ajouté ces organisations.
Cynthia Basele et Christian-David Yamina