<b>Dans une déclaration ce jeudi 24 mai 2018, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), jugent “très graves” les appels à un troisième mandat pour Joseph Kabila.</b>
Pour la CENCO, ces appels à un nouveau mandat contraire à la constitution et à l'accord de la Saint-Sylvestre peuvent déboucher sur des violences préjudiciables pour la paix et la stabilité.
“<i>Plus grave encore est la série de déclarations que l’on enregistre de la part de certains ténors de la Majorité présidentielle qui évoquent la possibilité d’un autre mandat pour l’actuel président de la République, au grand mépris de notre chère Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre qui est clair à ce sujet. Ces propos, motivés par les intérêts de leurs auteurs et non du chef de l’État qui ne gagnera pas à être responsable de l’embrasement du pays, doivent être déconseillés par ceux qui aiment le Congo car ils peuvent facilement déboucher sur des situations de violence préjudiciables pour la paix et la stabilité de la RDC et de toute la sous-région</i>”, préviennent les évêques.
Depuis près de deux mois, Cyrus Mirindi, qui se présente comme un chercheur en droit, défend une thèse qui ouvre une possibilité à Joseph Kabila de briguer un nouveau mandat légal. Ce dernier évoque le principe d'immutabilité et défend qu’il reste encore un mandat à Joseph Kabila pour faire le plafond de deux mandats constitutionnels. Il argue que la constitution de 2006 qui comptait deux tours pour la présidentielle est différente de celle de 2011 avec un seul tour. Ce qui le pousse à dire que le premier mandat de Joseph Kabila a commencé en 2011. Il faut ajouter à cela, les propos flous du secrétaire permanent du parti présidentiel, PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), Emmanuel Ramazani Shadary, qui a déclaré, en tournée à l'intérieur du pays, il y a deux semaines, que "<em>Joseph Kabila était, est et restera toujours</em>".
<strong>Stanys Bujakera Tshiamala</strong>