<b>La population de Beni (Nord-Kivu) est descendue ce jeudi 17 mai 2018 dans la rue pour exprimer sa colère après la découverte du corps d’un civil tué par un militaire.</b>
<i>«Un militaire a tué un civil parce qu’il voulait ravir sa chèvre. La population est arrivée avec le corps à la morgue de l’hôpital général. Et il y a eu des accrochages entre les civils, l’armée et la police qui ont tiré à balles réelles. Nous avons plus de cinquante douilles ramassées, ils ont tiré dans tous les sens. Jusqu’à présent la population continue à manifester, même au marché les gens ont fui. La coopération civilo-militaire souffre toujours, comment on va collaborer avec ceux qui tuent la population? Il faut encore construire de nouveau ledit mariage»,</i> a dit à ACTUALITE.CD, Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni.
Le commandant de la police à Beni, le Colonel Safari Kazingufu dément l’utilisation des balles réelles mais affirme que des gaz lacrymogènes ont été employés pour disperser la manifestation.
<i>«Un corps d’un civil tué par des inconnus a été découvert en brousse, la population s’est soulevée et nous sommes en train de la calmer. Nous avons utilisé des gaz lacrymogènes pour dégager la voie publique. Présentement la situation est calme»</i>, a dit le Colonel Safari Kazingufu, chef de la police à Beni.
Le 22 avril dernier à Beni, Un sous-officier de l’armée congolaise était abattu par son collègue pour s’être opposé au rançonnage de la population.
<b>Patrick Maki</b>