<b><i>Début ce samedi 5 mai 2018 à Goma de la récolte des signatures de la pétition de l’unité de la province du Nord-Kivu. Elle a été initiée par la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu en partenariat avec la notabilité locale.</i></b>
<span style="font-weight: 400;">Le coup d’envoi de la récolte des signatures a été donné ce samedi matin au bureau de la société civile du Nord-Kivu. Les initiateurs s’attendent à réunir dans trois semaines plus ou moins 120 000 signatures à envoyer au Président de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux ambassades et autres organisations internationales pour dire non à la scission du Nord-Kivu.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Nous appelons tout le monde à signer cette pétition pour montrer à la face du monde que nous ne sommes pas d’accord avec les guerres dans notre pays. Majorité, opposition, société civile, clergés, mouvements citoyens et toutes les catégories de la population sont invités à se souder les coudes pour dire non à la division du Nord-Kivu »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a affirmé Etienne Kambale, rapporteur général adjoint de la société civile du Nord-Kivu.</span>
<span style="font-weight: 400;">Plusieurs dizaines de personnes ont signé la pétition au lancement. Me Jean Paul Lumbulumbu, notable du Nord-Kivu, a pour sa part appelé tous les congolais à s’approprier cette initiative.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Nous en profitions pour lancer le message à tous les congolais de pouvoir s’approprier la question de la balkanisation parce que si la balkanisation commence par le Nord-Kivu, elle affectera sans doute l’ensemble du pays. Nous souhaitons que cela devienne une question nationale »</span></i><span style="font-weight: 400;"> a-t-il dit à ACTUALITE.CD</span>
<span style="font-weight: 400;">Cette question de division de la province du Nord-Kivu en provincettes concerne aussi les femmes, victimes depuis plusieurs années des guerres.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« J’ai signé la pétition parce que depuis que nous sommes nés, nous n’avons jamais eu de division dans notre province, même dans notre pays. En tant que femmes, nous ne sommes pas d’accord avec la division de notre province. S’il y a des Nyanga, Hunde, Nande, Hutu, Tutsi et autres, nous sommes tous enfants du Nord-Kivu. Pas question que chacun soit de son côté »</span></i><span style="font-weight: 400;"> a martelé Nyota Louise, signataire de la pétition. </span>
<span style="font-weight: 400;">De son côté, le sénateur Venant Tshipasa soutient également cette contre-pétition.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Ce sont des gens qui sont devenus nouvellement congolais. Ils cherchent à rattacher les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi, Walikale ainsi que la ville de Goma sur le Rwanda et une partie sur l’Ouganda. Les congolais ne peuvent pas accepter qu’on divise la province en deux. Il faut combattre ce banditisme-là »</span></i><span style="font-weight: 400;"> a-t-il également précise à ACTUALITE.CD</span>
<span style="font-weight: 400;">Depuis plus d’une semaine, une organisation se présentant comme l’association francophone des écolos a initié à partir de Kinshasa une pétition visant la scission de la province du Nord-Kivu. Les membres de cette association précisent que la division de la province en deux constitue une solution à l’insécurité dans cette partie du pays.</span>
<b>Patrick Maki</b>