RDC : Le FCD de Kangudia va aligner des candidats aux législatives et provinciales mais pas à la présidentielle

<b>Fraîchement  crée, le front des congolais pour la Démocratie  (FCD) alignera des candidats aux législatives et provinciales du 23 décembre mais à la présidentielle, a laissé entendre son autorité morale Pierre Kangudia interviewé ce lundi 30 avril par ACTUALITE.CD. </b>

<b>Ancien haut cadre de l’Union pour la Nation Congolaise  (UNC) de Vital Kamerhe, Kangudia a évoqué</b>  <strong>la vision de son parti qui se situe dans l’opposition faisant partie du Gouvernement en place.</strong>

<b>Pourquoi avez-vous créé ce parti ?</b>

Nous avions reçu l’agrément depuis le 10 janvier dernier et nous avions déjà déposé nos statuts et tous les documents depuis l’année 2017. Et nous avions à l’époque reçu déjà le récépissé. Et c’est l’arrêté sanctionnant l’existence officielle du parti qui nous a été signé le 10 janvier dernier. Et voilà, nous pensions pouvoir sortir au mois de mars mais il s’est trouvé que j’ai été totalement indisponible. Voilà pourquoi nous avons décalé la sortie à la fin du mois d’avril donc le samedi 28 avril.

<b>Quelle était l’opportunité de créer ce parti parmi tant d’autres ?</b>

“Il y a beaucoup de partis qui existent c’est vrai. Mais quand nous sommes sortis hier (samedi 28 avril ndlr) nous avons donné notre vision. Peut-être que ça existe déjà mais comme je ne l’avais jamais remarqué, à la demande de beaucoup de personnes, ce n’est pas une initiative privée ou personnelle que nous avons formalisé ou encore réalisé. C’était à la demande de beaucoup de personnes avec insistance, j’ai subi beaucoup de pression de la part des membres actuels du FCD pour que nous puissions créer un parti dont nous devions être l’incarnation, donner notre vision, et participer à la construction de la conscience politique congolaise. C’est la raison pour laquelle nous l’avions fait et la sortie officielle, elle-même a démontré qu’il y avait une attente de ce côté-là.”

<b>Quelle est la vision du FCD ?</b>

“Notre vision nous l’avions définie, c’est de former l’homme congolais, la personne congolaise sur le plan intellectuel et sur le plan moral de manière à ce que les congolais deviennent les dépositaires de leur propre destin. Qu’ils puissent le prendre en charge totalement parce qu’avoir compris les défis de la vie sur terre. Les défis qui sont ceux  auxquels est confrontée la RDC. Voilà un peu la raison pour laquelle nous avons pensé qu’il était souhaitable que nous ayons un parti qui incarne toutes ces valeurs-là. “

<b>Où se situe le FCD : dans l’opposition, dans la majorité ou un parti du centre</b>

Comme à l’image de son initiateur que je suis, autorité morale c’est l’expression qui est en vogue aujourd’hui dans l’espace politique congolais, je suis issu de l’opposition, au gouvernement à la suite d’un accord politique, celui de la cité de l’U.A du 18 octobre 2016. Donc pour le moment je fais partie de cette composante là au gouvernement. Voilà donc nous sommes dans l’opposition mais participant au gouvernement à la suite de l’accord que je viens de citer.”

<b>Au regard des enjeux politiques électoraux actuels, qu’envisagez-vous ?</b>

Nous envisageons de participer activement aux élections à venir, nous l’avons dit. Même lors de notre sortie officielle pendant notre discours à la population qui s’était déplacée massivement pour nous écouter, nous avons dit que nous nous préparons pour les élections à venir, il n’y a pas d’autres formules, pas d’autres choix et nous avons le devoir en tant que républicain de respecter le calendrier tel qu'adopté par la CENI, d’ailleurs il n’y a plus de débats là-dessus, tout le monde est d’accord pour que nous allions aux élections le 23 décembre. Raison pour laquelle nous nous préparons activement pour y prendre part.”

<b>A tous les niveaux ?</b>

Je ne sais pas, je ne pense pas. Le parti n’a pas aujourd’hui le candidat par exemple pour l’élection présidentielle. Ça, c’est une évidence.  Les élections législatives nationales cela va de soi. Les législatives provinciales est une obligation. Peut-être jusqu’aux derniers échelons certainement ça viendra mais en attendant il faut que nous fassions aussi le travail d’implantation partout. C’est un défi que nous devons relever. Nous ne disposons pas de beaucoup de temps, il faut réaliser toujours des performances parce que si nous ne nous croyons pas en nous et à notre capacité d’organisation, de convaincre, nous n’allions pas lancer ce parti. Nous avons bénéficié de trois mois et regarder comment nous avons réussi notre sortie officielle. Nous nous disons qu’en déployant la même énergie, il est possible que nous arrivions à pouvoir implanter le parti sur toute l’étendue du territoire national.”

<b>Interview réalisée par Stanys Bujakera Tshiamala</b>