RDC : Cinq sites probables de fosses communes identifiés à Djugu (Ituri)

<b><i>Le bilan et l’ampleur des violences dans le territoire de Djugu (Ituri) ne sont toujours pas connus avec exactitude. Les humanitaires évoquent les problèmes d’accès. Pour la première fois, les probables fosses communes ont été identifiées  par le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme.</i></b>

<span style="font-weight: 400;">Une équipe du BCNUDH en RDC a identifié cinq sites probables de fosses communes à Blukwa Centre et Maze/Waliba, dans le territoire de Djugu (Ituri), au cours d’une mission d’enquête organisée du 14 au 22 mars 2018 dans le contexte de violences interethniques entre les communautés Hema et Lendu.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Il ressort de la mission que, depuis décembre 2017, au cours de 56 incidents survenus dans les collectivités de Bahema-Nord, Walendu Tatsi, Walendu Djatsi, Walendu Pitsi, Bahema Banyuagi, Ndo Okebo et Mambisa, au moins 263 personnes, dont au moins 91 femmes, ont été tuées, 29 autres ont été blessées, et 120 localités et villages ont été pillés et détruits. La majorité des victimes est de l’ethnie Hema »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> note le BCNUDH qui n’a pas évoqué les auteurs probables de ces attaques.</span>

<span style="font-weight: 400;">Par ailleurs, la MONUSCO dit observer  un apaisement de la situation. La présence des casques bleus dans les zones touchées aurait eu un impact positif encourageant, de facto, le retour de déplacés vers leurs villages d’origine (Gina, Bule, Lenda, Katoto, Maze…) et une normalisation progressive de la situation.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Ainsi, pour rassurer la population et parer à toute activité négative, cinq bases temporaires ont été déployées dans ce territoire : Djugu (10 – 19 février), Blukwa (depuis le 18 février), Fataki (depuis le 23 février), Lita (depuis le 12 mars), et Nizi (29 Mars – 01 Avril) »</span></i><span style="font-weight: 400;">, a expliqué le Porte-parole militaire par intérim de la MONUSCO, Commandant Adil Essherir au cours de la conférence de presse de la mission onusienne mercredi 25 avril.</span>

<span style="font-weight: 400;">Le territoire de Djugu est secoué depuis décembre 2017 par les violences ayant causé plus de 120 morts, plus 2000 cases incendiées et plus de 300.000 déplacés, d’après les statistiques fournies par les sources onusiennes.</span>