<b>Le Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et les droits de l’homme (CREDDHO) alerte sur des violations des droits de l’homme lors de la délocalisation des creuseurs artisanaux du site minier de Bisie, en territoire de Walikale (Nord-Kivu).</b>
CREDDHO pointe du doigt certains éléments des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC), particulièrement la police des mines, d'être impliqués dans les violations des droits de l’homme dans et autour du site minier de Bisie.
Dans une note d’information publiée le 19 avril, l’ONG cite notamment l’arrestation de 5 personnes dont 4 poursuivies suite à leur qualité des creuseurs et transférés à Walikale-centre en date du 13 juillet 2017 et de 5 autres personnes arrêtées le 24 juillet par les militaires commis à la garde de la société Alphamin Bisie Mining.
CREDDHO déplore également des déplacements forcés des membres des coopératives de Bisie de leurs milieux naturels, la torture, les arrestations arbitraires et la détention illégale des acteurs miniers artisanaux, la chasse à l’homme contre les responsables des coopératives minières et des acteurs de la société civile de Bisie et autres formes d’abus aux droits de l’homme. Elle demande aux autorités de diligenter une enquête sur les cas d’abus des droits de l’homme afin de sanctionner leurs auteurs.
En février, après une mission à Walikale, Kakese Vinalu, coordonnateur national du mécanisme de la CIRGL en RDC, avait réfuté les allégations faisant état des violations des droits de l’homme sur le site minier de Bisie.
<i>“Il y a des termes qui doivent changer. On nous a même dit qu’il y a des gens qui ont été brûlés, qu’il y a eu des arrestations et même de transfert des gens brutalisés jusqu’à Goma, on a eu à confronter tout ça à la réalité sur le terrain. Il y a eu beaucoup trop d’exagération dans les rapports qu’on reçoit. Parfois, il y a même des choses faussées, biaisées intentionnellement”</i>, avait-il déclaré.
<b>Jonathan Kombi</b>