<b>Les activités sont paralysées ce jeudi 19 avril 2018 dans la cité de Kiwanja, à plus de 70 Km de Goma en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). A la base, la découverte de huit corps des personnes enlevées en l’espace d’une semaine dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo. </b>
Quatre corps ont été découverts mercredi dans le parc des Virunga, en territoire de Nyiragongo. Parmi les victimes, trois habitants de Kiwanja et un paysan de la localité de Kibati, 17 km au nord de Goma. Selon des sources locales, au moins 8 corps des personnes kidnappées par des inconnus ont été découverts cette semaine dans la région.
<i>“Plusieurs activités sont paralysées. Les enfants qui se sont rendus à l’école le matin ont rebroussé chemin. Les activités commerciales tournent au ralenti et la circulation est timide. La population dénonce la mort de quatre personnes kidnappées dans le Nyiragongo dont trois sont de Kiwanja. Pas plus tard que lundi, les corps sans vie de trois enfants kidnappés ont été retrouvés à Kibende, à environ 7 Km de Kiwanja. Le corps d’une autre femme kidnappée depuis la semaine passée dans son champ a été retrouvé ce matin à Kahunga. C’est vraiment des pleurs et de la consternation. Toute la cité est en deuil”, </i>a expliqué un habitant de Kiwanja à ACTUALITE.CD.
Quelques personnes qui ont tenté de descendre dans la rue à titre de protestation ont été empêchées par les forces de l’ordre. “<i>Les jeunes sont prêts à descendre dans la rue. Ils ont peut-être peur des policiers et des militaires qui sont nombreux dans des points chauds de la cité. Ceux qui voulaient barricader la route au niveau du rond point ont vite été dispersés”, </i>a précisé la même source.
Les autorités militaires promettent de traquer les auteurs d’enlèvements dans la province du Nord-Kivu.
<i>“Les forces armées de la RDC dénoncent ce qui s’est passé. Les kidnappeurs de Kiwanja sont des civils. Les mobiles pour lesquels ils passent à ces actes, nous ne le connaissons pas tous. Mais nous avons comme mission de traquer tous les groupes armés sans préférence aucune, inclus aussi ces inciviques. je vous assure que les enquêtes sont en cours et qu’au moment opportun, nous allons mettre la main sur ceux qui ont commis cet horrible crime”, </i>a déclaré le Major Njike Kaiko Guillaume, porte-parole de la 34e région militaire.
Par ailleurs, un étudiant de l’Institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG) kidnappé dimanche dernier à Mugunga (Goma) reste toujours introuvable. Ses collègues ont manifesté mercredi devant le gouvernorat de la province pour exiger l’implication des autorités afin d’obtenir la libération de l’otage.
<b>Patrick Maki</b>