Kasaï : Des hommes armés se réclamant de Kamuina Nsapu sèment l’insécurité

<b>En dépit de l’accalmie observée actuellement dans la province du Kasaï, des assaillants armés isolés restent actifs notamment dans la cité de Kakenge. Ils s’illustrent, entre autres, par des embuscades contre les véhicules. Ce, après l’arrestation récente de deux chefs coutumiers à la tête des milices locales.</b>

Mardi, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur un convoi militaire dans la localité de Bakwa Kabondo, près de la cité de Kakenge, à 52 km au sud de Mweka, rapporte l'administrateur assistant du territoire de Mweka, chargé de la politique et administration, en mission à Kakenge.

<i>“Le capitaine du détachement des Fardc à Kakenge revenait de la cité ferroviaire de Bena Leka où il était allé prendre la solde des militaires. Arrivé à Bakwa Kabondo vers 19 heures, il a remarqué une barrière sur la route. Il a demandé à ses hommes de dégager la voie. C'est alors que des hommes embusqués dans la brousse ont ouvert le feu provoquant la riposte de la garde du capitaine. Ces hommes armés se sont enfuis”</i>, a dit Franklin Pongo Kwet, administrateur assistant du territoire de Mweka, qui affirme que l’attaque n’a fait aucune victime.

Concernant l'identité des assaillants, l'administrateur assistant de Mweka parle des miliciens dirigés par Moïse Beya Tshiombe se réclamant d'une branche des Kamuina Nsapu.

<i>“Ce sont les miliciens de Moïse Beya Tshiombe qui ont attaqué, il y a quelques mois, la cité de Kakenge et tué plusieurs personnes. Ils sont dans tous les villages autour de Kakenge et ils ont érigé des tribunaux et perçoivent des taxes sur la population”</i>, a-t-il dit.

Selon des sources de la société civile de Kakenge, six personnes ont été arrêtées ce mercredi par l'armée dans la zone où le convoi militaire a été attaqué. Parmi les personnes arrêtées, le chef Tshimbadi du village Budimba pour complicité avec les miliciens et vont être transférées à Mweka.

Lundi devant les députés de la Majorité présidentielle et du PALU (Parti Lumumbiste Unifié), le président de la République, Joseph Kabila, avait réitéré que la situation est calme dans le Grand Kasaï. Il avait tout de même regretté le retard connu pour envoyer les forces armées dans la région afin de mater le phénomène Kamuina Nsapu.

<b>Sosthène Kambidi</b>

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