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Nord-Kivu: l’abbé Ngango relâché par ses ravisseurs après quatre jours de captivité
Femme
- Sécurité
- Vendredi 6 avril 2018 - 10:25
<b>L’abbé Célestin Ngango, enlevé dimanche dernier par des hommes armés à Rutshuru (Nord-Kivu), a été libéré, jeudi 5 avril 2018 soir, selon les sources de l’église catholique.</b>
Louis de Conzague Nzabanita, vicaire général du diocèse de Goma, précise qu’il s’est personnellement rendu à Rutshuru pour négocier la libération du prêtre catholique enlevé alors qu’il venait de célébrer la messe pascale à la succursale de Rugarama.
<i>«Je suis parti moi-même à Rutshuru négocier avec les ravisseurs par des personnes interposées. Nous avons négocié, ils nous ont invité là où ils se trouvaient, tantôt à gauche tantôt à droite. D’ailleurs le curé de Rutshuru, qui était dans les négociations, avait peur mais après ils l’ont amené la nuit, des yeux bandés mais ce qui est intéressant c’est qu’on ne l’a pas torturé, il arrive quand même à manger »,</i> a dit à ACTUALITE.CD le vicaire général du diocèse de Goma.
Les ravisseurs avaient demandé une rançon de 500 000 $USD pour libérer l’otage. Mais d’autres sources précisent que l’église a négocié jusqu’à payer 3 000 $USD aux kidnappeurs qui restent non identifiés.
Dans cette région, des cas d’enlèvements sont fréquents et des rançons exorbitantes sont exigées par les ravisseurs pour libérer les otages.
Dans le territoire de Nyiragongo, près de Goma, la société civile locale a indiqué que 12 000 dollars américains ont été payés uniquement la semaine dernière pour obtenir la relaxation de deux otages.
« <i>Le revenu de la population de Nyiragongo étant faible, nous nous demandons pourquoi rançonner les gens ? Nous condamnons ces actes au niveau de la société civile et nous demandons aux autorités, surtout militaires, de sécuriser la population. Nous invitons donc l’armée, la police et l’ANR dont les effectifs sont concentrés à Buhumba et Kibumba où se commettent ces actes, à redoubler d’efforts en vue de démanteler le réseau de ces kidnappeurs”</i>, avait alerté Antoine Ndagije, président de la société civile du territoire de Nyiragongo.
<b>Patrick Maki</b>
