<b>Les autorités de la ville de Beni (Nord-Kivu) alertent sur une “imminente” attaque contre la prison de Kangbayi qui, selon elles, regorge des détenus “dangereux” parmi lesquels des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) condamnés par la justice militaire.</b>
Selon le maire de Beni, Jean Edmond Nyonyi Masumbuko Bwanakawa, la prison de Kangbayi regorge <i>“plus de 650”</i> détenus dont des ADF et des miliciens Maï-Maï. Pour l’autorité urbaine de Beni, <i>“c’est imprudent de dire si les uns ou les autres”</i> sont des menaces pour la sécurité de la prison.
Mercredi 4 avril, les autorités ont, à l’issue d’une réunion, affirmé que des <i>“dispositions utiles”</i> sont prises par les services spécialisés contre lesdites menaces.
<i>“Le comité urbain de sécurité a relevé qu'il y avait des rumeurs sur une imminente attaque de la prison de Kangbayi en ville de Beni, et à ce sujet, le comité urbain de sécurité voudrait apaiser la population que les dispositions utiles sont déjà prises par les services spécialisés pour parer à toute éventualité, et a demandé aux services compétents de travailler en synergie à cet effet”</i>, a déclaré Jean Claude Batieba, procureur près le Tribunal de paix de Beni, également porte-parole du comité urbain de sécurité de cette ville.
Située à quelques sept kilomètres au Sud de Beni, la prison de Kangbayi avait été attaquée par des hommes armés le 11 juin 2017 occasionnant la mort de 11 personnes dont 8 gardiens et l'évasion de 935 détenus parmi lesquels des miliciens Maï-Maï et des ADF qui attendaient d'être jugés par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu.
<b>Yassin Kombi depuis Beni</b>