RDC: Des ex-miliciens souhaitent constituer une “unité spéciale” pour combattre les ADF et les FDLR

<b>Au Nord-Kivu, le gouvernement sensibilise les groupes armés à la reddition. Cette opération se déroule principalement dans les territoires de Beni et de Lubero. Les rendus sont regroupés dans un centre à Matembe dans la ville de Butembo en attendant leur transfert à Mubambiro, une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma. </b>

<span style="font-weight: 400;">Les candidats à la reddition ont remis un mémorandum au gouvernement pour solliciter une formation militaire à l’issue de laquelle ils constitueront une « unité spéciale » d’anciens miliciens pour combattre les « ennemis » du pays en l’occurrence les ADF et les FDLR.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« [Ndlr : mise en place d’une unité spéciale d’anciens miliciens]</span></i> <i><span style="font-weight: 400;">C’est ce qui était contenu dans le mémo des miliciens Mazembe lors de la remise symbolique de leurs armes. Ils ont remis le mémo au ministre Yereyere qui représente le gouvernement dans cette opération et le ministre est allé remettre ça à la hiérarchie. C’est en fonction de tout ça qu’on les a envoyés à Mubambiro afin de subir une formation accéléré. Ces miliciens viennent principalement d’Oicha dans le territoire de Beni. Leur grande revendication c’est d’intégrer l’armée loyale pour combattre les ennemis de la RDC qui sont les ADF et les FDLR qui endeuillent le pays »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a dit Faustin Ndekesiri, coordonnateur du centre de regroupement de Matembe.</span>

<span style="font-weight: 400;">Au moins 85 miliciens ont été transférés la semaine dernière de Butembo au centre de regroupement de Mubambiro pour attendre  la formation militaire.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Nous avons déjà reçu plus de 300 anciens membres des groupes armés qui sont actuellement à Mubambiro qui est juste un centre de regroupement. La formation proprement dite devra se passer dans un des centres dans le pays. Nous continuons d’attendre d’autres rendus mais en attendant, la traque lancée par l’opération Sokola 2 se poursuit»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a dit le Major Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de la 34</span><span style="font-weight: 400;">ème</span><span style="font-weight: 400;"> région militaire.</span>

<span style="font-weight: 400;">Ce n’est pas la première fois que le gouvernement regroupe les membres des groupes armés pour une intégration dans l’armée. Souvent pour manque d’encadrement approprié, les démobilisés regagnent la brousse.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« Plusieurs avaient déjà été démobilisés à Kitona et Kamina mais en revenant au Kivu quand ils ont vu qu’il y avait des massacres, ils sont rentrés en brousse »,</span></i><span style="font-weight: 400;">a expliqué Faustin Ndekesiri, coordonnateur du centre de regroupement de Matembe à Butembo.</span>

<span style="font-weight: 400;">En mars 2017, plus de mille démobilisés avaient quitté les centres de formation de Kitona (Kongo-Central) et de Kotakoli (Equateur) et regagné le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Faute de réinsertion, plusieurs d’entre eux avaient rejoint les groupes armés dont le M23.</span>

<b>Patrick Maki  </b>