<b>Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en RDC, prend acte du refus du gouvernement congolais de participer à la conférence de Genève prévue le 13 avril prochain au cours de laquelle l’ONU et l’Union européenne (UE) projettent de mobiliser 1.7 milliards de dollars réclamés par les humanitaires pour répondre aux multiples crises humanitaires en RDC.</b>
Dans une déclaration à ACTUALITE.CD ce lundi 2 avril, le porte-parole de OCHA, Yvon Edoumou dit que des pourparlers se poursuivent avec les autorités congolaises pour aplanir les divergences.
«<i>On prend acte de la décision du gouvernement mais il faut encore remettre le focus sur la réalité du terrain (...), nous voyons les familles de déplacées, c’est pour ceux-là que nous sommes-là, c’est sur eux qu’ils faut remettre le focus de l’attention et du débat, on continue de discuter avec le gouvernement pour voir dans quelle mesure aplanir des divergences, des incompréhensions et des obstacles actuels</i>» a déclaré Yvon Idoumou porte-parole de OCHA.
Il y a une Guerre des chiffres entre le gouvernement et l'ONU. Le gouvernement parle de "231.241 déplacés internes" alors que les humanitaires parlent de "plus de 4 millions de déplacés" a déclaré Bernard Biango, ministre congolais des Affaires humanitaires, dans un compte rendu d'une réunion gouvernementale, lu à la télévision publique vendredi soir.
Au cours de cette réunion, le gouvernement a confirmé sa "non-participation à la conférence de Genève" prévue le 13 avril prochain. Il estime que la réponse des ONG au sujet de la situation humanitaire au pays est "ambiguë" et leur attitude alarmiste "décourage" les opérateurs économiques qui veulent investir en RDC.
Le porte-parole de Ocha estime que ce qui est souhaitable c’est que le gouvernement soit présent à cette conférence « <i>puisque nous parlons de la RDC, on parle des millions de Congolais »</i>. Selon lui, le but de cette conférence est de « <i>mobiliser le fonds que nous n’avons pas en ce moment pour les personnes déplacées, donc si on garde ça en tête, nos problèmes sont surmontables ».</i>
<b>Christine Tshibuyi</b>