<b>Mgr Sikuli Paluku Melchisédech, Evêque du diocèse de Butembo-Beni tire la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la ville de Beni et ses environs (Nord-Kivu), après des massacres et enlèvements des civils ces derniers jours. </b>
C’est dans son message à l’occasion de Pâques 2018 aux fidèles catholiques que l'évêque de Butembo-Beni a peint un tableau sombre de la situation sécuritaire dans la région. Selon lui, au moins 11 personnes ont été tuées par des présumés ADF pendant la semaine sainte, période qui précède la fête de Pâques.
<i>“En cette période où nous nous préparons à célébrer la fête de Pâques en toute sérénité, nous sommes surpris par des coups de balles et des tueries à grande échelle. A la paroisse Notre Dame de Fatima à Kabasha, toute la population est mise en déroute par affrontements entre l’armée régulière et les miliciens Mai-Mai. A la paroisse Saint Gustave de Beni-Paida, encore une fois à Mayangose, des massacres de populations: 11 personnes tuées, parmi lesquelles une vieille femme de 80 ans et un jeune garçon de 9 ans”</i>, dit Mgr Sikuli Paluku Melchisédech.
Cinq personnes sont portées disparues depuis l’attaque des présumés rebelles de l’ADF le mardi 27 mars 2018 à Beni et Mgr Sikuli regrette que les attaques à répétition contre les civils se déroulent à proximité des positions de l’armée congolaise ainsi que des forces de la MONUSCO.
<i>“Jusqu’à présent, 5 jeunes sont portés disparus, kidnappés par ces malfrats. Pourtant, non loin de là, il y a des positions de FARDC et de la MONUSCO pour la protection de cette même population. Hélas! On a tué et attaqué sans aucune intervention sinon tardive, de toutes ces forces militaires”</i>, ajoute-t-il.
L'Évêque de Butembo-Beni interpelle les autorités congolaises et celles de la mission Onusienne à s’engager dans la recherche des solutions à ces tueries à « grande échelle » à quelques mois des élections.
<b>Auguy Mudiayi</b>