<b>La semaine mondiale pour les alternatives aux pesticides se clôture ce vendredi 30 mars 2018. A cette occasion, le gouvernement congolais, à travers le ministère de l’Agriculture, a tenu à interpeller l’opinion sur l’existence des lois qui réglementent l’usage des pesticides dans le domaine agricole en République démocratique du Congo.</b>
La réaction du gouvernement congolais au sujet des pesticides intervient après l’appel du toxicologue José Okond’Ahoka qui a déploré, jeudi dernier, la «quasi-inexistence» des lois qui contrôlent l’usage des pesticides dans l’agriculture.
«<i>Depuis 1995, la RDC a adhéré à la convention de Rotterdam dont elle se sert comme une base juridique pour réguler la gestion des pesticides dans le pays. Au niveau national, nous avons la loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture</i> », explique Christian Tebila Kiaku, autorité de réglementation des pesticides au ministère de l’Agriculture, dans un entretien accordé à ACTUALITE.CD.
Dans l’article 43 de cette loi, dont ACTUALITE.CD s’est procurée une copie, l’État autorise l’usage des pesticides pour lutter contre les parasites susceptibles de menacer l’agriculture. Un usage conditionné néanmoins par la mise en place, au préalable, d’un système de surveillance et de prévention des risques majeurs et des calamités agricoles.
«<i>Les pesticides sont des produits chimiques dangereux, évidemment. Mais l’État en autorise un usage rationnel (…) Notamment dans l’article 70 de la même loi qui demande à ce que le gouvernement mette au point un système d’homologation des produits chimiques avant la commercialisation basée sur l’évaluation et la gestion des risques. Cela permet de protéger l’environnement et la santé contre d’éventuels dommages qui pourraient découler de leur usage notamment dans l’agriculture</i>», ajoute l’autorité de réglementation des pesticides en RDC.
A ce jour, seulement 84 produits ont été testés positifs pour être utilisés comme pesticides dans l’agriculture en République démocratique du Congo. La prochaine liste des pesticides homologués et autorisés se fait encore attendre. « Mais pas pour très longtemps », assure Christian Tebila Kiaku.
<b>Will Cleas Nlemvo</b>