<b> </b><b>La RDC a signé, ce vendredi 23 mars 2018, un contrat de collaboration avec la Société Dubaï Port World (DP World) pour la construction du port de Banana, au Kongo Central. Un accord qui intervient trois jours après l’adoption de ce projet par le Conseil des ministres.</b>
Pour le vice-Premier ministre et ministre des Transports et des Voies de communication, José Makila Sumanda, qui a représenté la partie congolaise, la RDC est obligée de rationaliser la petite portion qui la connecte avec le monde à travers l’océan Atlantique.
« <i>Sur les 37 km de littoral, la RDC n’a qu’un petit contact avec l’océan Atlantique dans les eaux profondes de l’embouchure du Fleuve Congo. Cette petite ouverture est faiblement exploitée car, pour ses transactions internationales, le pays est obligé d’utiliser deux ports intérieurs, situés à Matadi et Boma, qui ne sont pas en eaux profondes et dont la faible calaison oblige tous les navires de haute mer à transiter aux ports des pays voisins, notamment ceux de Pointe-Noire et Walvis Bay. Ce qui pose un réel problème de compétitivité de notre commerce extérieur</i> », a-t-il indiqué.
Pour le chairman de DP World, le Sultan Ahmed bin Sulyem, sa société va travailler pour positionner la RDC dans la sous-région de l’Afrique centrale.
« <i>Ça fait deux ans qu’on travaille sur ce projet. Le port de Banana va créer un lien très fort avec le commerce mondial. Nous allons créer un port et une zone logistique qui va permettre à la RDC d’être indépendante sur le plan du transport des marchandises grâce au développement du port de Banana. Nous allons positionner ce port non seulement pour la RDC mais aussi pour toute l’Afrique australe. Et le Congo deviendra un acteur majeur dans le commerce et un centre maritime important dans cette partie du continent. Et nous pensons que ce projet va créer de nouvelles opportunités pour la RDC</i> », a indiqué le DG de DP World.
DP World possède 72 terminaux de containers dans plus de 40 pays à travers le monde. Avec plus de 40 ans d’expérience dans ce domaine, le numéro un de cette société dit utiliser leur savoir-faire pour s’assurer que le projet de Banana soit un succès et qu’il puisse également participer au réseau de ses différents ports à travers le monde.
Aucune somme concrète n’a été avancée dans l’exécution de ces travaux mais les deux parties parlent d’un contrat de plus de 1 milliard USD.
<b>Willy Akonda Lomanga/ Desk Eco</b>