Tanganyika : Pour se nourrir, les déplacés se contentent de ramasser les escargots le long de la rivière

La Province du Tanganyika compte aujourd’hui plus de 631.000 personnes déplacées internes dont 388.000 durant la seule année de 2017. A Kalemie, plusieurs milliers sont cantonnés dans les centres d’accueil de Kalunga et de Katanika. Certains vivent de la chasse, d’autres sont obligés de faire le champ et d’autres encore se sentent obligés de travailler comme femme ou  homme de ménage pour survivre..

La situation est d’autant plus catastrophique hors des sites que plusieurs d’entre ces déplacés <em>« pour se nourrir, elles se contentent de ramasser les escargots le long de la rivière. Ces communautés habitent dans des zones isolées, difficiles d’accès, loin des projecteurs des médias et de l’assistance humanitaire. Leur niveau de vie tout juste acceptable avant la crise, s’est détérioré profondément avec des signes avant-coureurs d’une crise alimentaire grave »,</em> rapporte le CICR (Comité international de la Croix-Rouge).

La crise dans cette province sera également au menu de la conférence internationale de plaidoyer sur la situation humanitaire en RDC prévue en avril 2018 à Genève. Entretemps, la communauté humanitaire représentée par Kim Bolduc, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l'ONU, auprès de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a signé avec le gouvernement provincial de Tanganyika un Accord qui prévoit notamment une exonération totale sur les frais des péages au niveau des barrières installées dans cette province, pour faciliter le travail humanitaire.

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