RDC : Le Royaume-Uni s’inquiète sur le respect du calendrier électoral

Le Royaume-Uni s’est dit préoccupé par l’incertitude qui plane autours de la tenue des élections libres, crédibles et apaisées à la fin de l’année 2018 et de la situation humanitaires dans les provinces des Nord et sud Kivu, Kasaï et Tanganyika .  C’est ce qu’a déclaré Stephen Hickey, le représentant permanent  ad intérim du Royaume-Uni auprès des Nations Unies. C’était lors de la réunion d'information du Conseil de sécurité sur la République démocratique du Congo (RDC) le mercredi 7 mars.

Pour le gouvernement britannique, le non-respect  des dates clés inscrites dans le calendrier électoral et la non-application de l’accord du 31 décembre  risquent  d’engendrer encore des violences graves  et la dégradation de la situation des droits de l’homme qui peuvent mener à la déstabilisation non seulement de la RDC mais aussi de l’ensemble de la région des Grands Lacs.

<em>« Il y a clairement un lien entre l'incertitude politique en cours et l'insécurité croissante. Le peuple congolais ne peut exprimer ses préoccupations légitimes face à la situation politique sans risquer sa vie. Les 21 janvier et 25 février, les forces de sécurité ont de nouveau violemment réprimé les manifestations, faisant au moins 9 morts, des dizaines de blessés et des centaines d'arrestations. Cela doit cesser. La tenue d'élections crédibles et constitutionnelles avant le 23 décembre de cette année conduisant à une transition démocratique et pacifique du pouvoir est essentielle pour mettre fin à la crise politique. Sans cela, il existe un risque important de violences supplémentaires déstabilisant non seulement la RDC, mais aussi la région dans son ensemble"</em>, a-t-il précisé.

Pour ce dernier, il est clair que l'opposition doit jouer sa partition pour permettre une avancée significative de cette situation qui devient très alarmant.

<em>"Nous reconnaissons qu'il n'appartient pas uniquement au gouvernement d'organiser des élections crédibles et, dans ce contexte, nous appelons l'opposition à s'engager de manière constructive dans le processus sur la base de l'accord du 31 décembre, qui démontrera leur crédibilité et leur potentiel de gouvernance ".</em>

<strong>Auguy Mudiayi</strong>